Guerschon Yabusele (20 points) redonne le sourire aux Sixers

Il n’y a rien eu de facile pour les Sixers depuis le début de saison, et cette victoire dans la douleur en est une de plus. Pour la première de Paul George à domicile, Philadelphie a eu besoin d’une prolongation pour arracher la victoire (107-105), avec de précieux relais de Guerschon Yabusele et Jared McCain afin de vaincre une équipe de Charlotte pourtant privée de Miles Bridges et de sa paire Richards-Williams au poste 5.

Les deux équipes ont peiné en première mi-temps avant de se mettre en route. Côté Charlotte, il y a eu le départ canon de LaMelo Ball puis les deux dunks des frenchies Tidjane Salaün et Moussa Diabaté. Les 3-points de Seth Curry et Grant Williams (par deux fois) combinés au 2+1 de Brandon Miller ont ensuite contribué à maintenir Charlotte en tête, ce qui faisait un peu tâche pour les locaux (32-38). Il a donc fallu un bon passage de Guerschon Yabusele puis trois paniers de suite de Kelly Oubre pour sauver l’honneur des Sixers à la pause (46-45).

Le « Dancing Bear » fait des dégâts

Un « run » qui a eu le mérite de réveiller un peu les hommes de Nick Nurse avec notamment un Paul George plus entreprenant, pour trouver Kyle Lowry ou Guerschon Yabusele ou pour scorer. En quelques instants, Philly a ainsi pris le large sous son impulsion avec deux nouveaux 3-points du « Dancing Bear » sur deux services de PG8 (66-58). Jared McCain a pris le relais en scorant quatre paniers de suite pour permettre aux locaux de terminer le troisième acte à +10 (76-66).

L’écart est rapidement passé à +16 grâce à la paire McCain-Dowtin (82-66) à moins de dix minutes du terme. De quoi inciter les Sixers à relâcher la pression ? Les Hornets n’ont en tout cas pas tardé pour en profiter, portés par un LaMelo Ball sur un nuage. Le meneur de Charlotte a enchaîné les actions décisives, ponctuant son festival de trois paniers à 3-points pour boucler un 17-2 en moins de quatre minutes pour ramener les siens à un petit point (84-83) !

Pour venir en aide à LaMelo Ball et contrer les 3-points de Jared McCain et Caleb Martin, c’est Brandon Miller qui a pris le relais en scorant 7 points de suite au moment où Charlotte était à deux doigts de craquer (94-92). Toujours en vie après un lancer-franc raté de Kyle Lowry, Charles Lee a alors remis le destin de son équipe entre les mains de LaMelo Ball, qui a répondu en scorant à 3-points pour prolonger le plaisir de cinq minutes, Paul George ratant sa dernière tentative, à 3-points (97-97).

Dans une prolongation décousue, c’est finalement Philadelphie qui l’a emporté, le trio Lowry-Martin-Oubre ayant gardé son sang-froid jusqu’au bout pour assurer au lancer-franc, là où Charlotte pourra regretter la gestion de ses dernières possessions (107-105).

CE QU’IL FAUT RETENIR

Guerschon Yabusele, héros malgré lui. L’enthousiasme, l’intensité et la justesse du Français ont fait plaisir à voir dans un match qui a mis du temps avant de se lancer. Ses écrans de maçon ont ouvert des brèches à chaque fois, et sa relation avec Paul George a également donné lieu à quelques unes des meilleures séquences offensives côté Philly. Adroit de loin, le « Dancing Bear » a aussi profité du manque de taille à l’intérieur côté Charlotte pour imposer sa puissance. Auteur de 12 de ses 20 points dans le troisième quart-temps, il aurait pu être le héros du match s’il avait mis ses deux derniers lancers pour sceller le sort de la rencontre. Heureusement pour lui, Caleb Martin a pris le rebond et a assuré le coup dans la foulée.

Une première en demi-teinte pour Paul George. L’ailier effectuait ses premiers pas au Wells Fargo Center et sa prestation a donc été scrutée par les fans locaux, dont on connaît l’exigence. Après une première mi-temps encourageante PG a pris le match à son compte dans le troisième quart-temps en influant sur le jeu par du scoring et des passes justes. Sa fin de match a été moins glorieuse, puisqu’il a raté le tir qui aurait pu éviter une prolongation, tout ça pour terminer à 6/18 au tir pour 15 points, que ses 9 passes décisives sont venues compenser.

LaMelo Ball impressionne. Quand le petit frère Ball est déchaîné, c’est quelque chose ! Le meneur des Hornets a brillé par séquences, mais on retiendra surtout sa fin de quatrième quart-temps, avec 10 minutes où il a littéralement marché sur l’eau pour ramener son équipe d’un déficit de 16 points, presque à lui seul. Ce qui est incroyable avec lui, c’est que sa marge de progression reste considérable. Même s’il a illuminé la rencontre avec ses 38 points, il peut être plus régulier sur 48 minutes, améliorer sa sélection de tir et perdre moins de ballons. Sa dernière action est également discutable, lorsqu’il semblait avoir trouvé le bon drive pour aller chercher deux points alors que le score affichait 105-104 pour les Sixers à moins de dix secondes de la fin. Mais non, LaMelo Ball a préféré ressortir pour Brandon Miller, qui était, certes, ouvert à 3-points, mais a raté sa tentative, peut-être même surpris d’avoir reçu le ballon alors que deux points faciles s’offraient à son meneur. Énigmatique jusqu’au bout, le LaMelo…

Kyle Lowry pour l’histoire. Le meneur vétéran des Sixers a intégré le top 20 des meilleurs passeurs de l’histoire de la ligue dans le troisième quart-temps, lorsqu’il a trouvé Paul George à 3-points. Avec 7 037 passes décisives, il a ainsi dépassé un certain Tony Parker, qui occupait jusque là la 20e place avec 7 036 passes.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.