Le Thunder tente de contourner les soucis d’adresse de Josh Giddey

Face à Dallas, son défenseur attitré n’était autre que le pivot adverse, Daniel Gafford. Josh Giddey commence à se faire à cette stratégie défensive employée par les adversaires du Thunder. « Ce n’est pas un secret. Ça fait clairement des ravages », avoue même l’arrière d’Oklahoma City, dont le faible pourcentage à 3-points en carrière (30%) permet aux adversaires de faire l’impasse sur son tir extérieur.

Ce qui n’est pas simple à gérer. « Tu commences à te remettre en question, tu vois des choses sur les réseaux sociaux. Même si j’essaie de ne pas m’en mêler, c’est difficile à ignorer et tu commences à y croire un peu. […] J’ai essayé de l’éviter autant que possible, mais ça me revient naturellement à l’esprit », témoigne le joueur de 21 ans.

Laissé ouvert toute la soirée par Daniel Gafford et les autres, il ajoute : « Parfois, cela peut tuer la confiance. Voir un grand s’écarter et te mettre au défi de tirer… Mais il faut rester confiant. Il faut avoir confiance parce qu’à la seconde où tu en manques, ils gagnent et le ballon retombe entre leurs mains. »

À moins de contourner le problème pour que le Thunder continue à bénéficier de ses qualités de créateur et de « slasher ». Au-delà de réduire son temps de jeu, Mark Daigneault utilise ainsi son arrière davantage en poseur d’écran. Ce que le Thunder n’avait pas vraiment expérimenté lors de ses deux premières années.

Une utilisation différente

L’idée, utiliser Josh Giddey pour poser par exemple un écran à Shai Gilgeous-Alexander, est ainsi de mobiliser le pivot adverse et le pousser à sortir de la raquette. La stratégie adverse étant précisément de profiter de cette aide intérieure en délaissant l’Australien et son tir extérieur.

« Je n’ai jamais vraiment fait ça dans ma carrière. Je trouve que le coach a fait du bon boulot en essayant de nous mettre en position de punir les équipes lorsqu’elles nous envoient différentes couvertures (défensives). C’est un exercice d’apprentissage pour moi, mais j’essaie d’y adhérer autant que possible et de jouer mon rôle en aidant cette équipe à gagner autant de matches que possible », témoigne l’Australien.

Ce dernier, lorsqu’il ne tente pas sa chance à 3-points quand il est invité à le faire, peut également s’appuyer sur ses qualités de finisseur près du cercle. Face à Dallas, on a ainsi vu « SGA » fixer la défense texane en s’enfonçant avant de ressortir le ballon vers lui. Josh Giddey s’est alors rapproché pour un « floater » tandis que Daniel Gafford, occupé par la raquette, est resté stoïque.

Cet ajustement semble payer en ce moment car l’Australien tourne à 15 points de moyenne sur ses sept derniers matchs, avec 56% de réussite aux tirs. Des statistiques bien supérieures à son rendement sur l’année.

« Il fait du super boulot avec ça. Être ouvert à cela et réaliser que c’est un chemin pour lui quand il est défendu ainsi, c’est ce qu’il y a de mieux pour le groupe quand il est sur le terrain », juge son coach qui a tout intérêt à bosser ce point en saison régulière en amont des playoffs.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.