Karl-Anthony Towns pense avoir été bridé aux Wolves

Les années se suivent et se ressemblent à Minneapolis, où un brouillard épais continue encore et encore de peser sur les ambitions des Timberwolves.

Le pari Jimmy Butler n’a pas duré longtemps, mais la violence de son échec est encore dans tous les esprits. Et finalement, le club repart encore à l’assaut des playoffs avec un duo Towns-Wiggins qui peine à enlever ses étiquettes « jeune » et « prometteur ».

« Tout le monde a une approche différente, il faut voir ce qui a fonctionné, et ce qui a échoué » analyse Karl-Anthony Towns pour The Athletic. « Les expériences sont très enrichissantes, et je suis sûr que j’en sais assez pour savoir ce qu’il faut faire, et comment le faire. »

À l’inverse de son camarade canadien, KAT a réussi à atteindre et maintenir un niveau All-Star, compilant 24.4 points, 12.4 rebonds et 3.4 passes de moyenne l’an passé, en shootant à 40% derrière l’arc. Mais les difficultés de son équipe l’empêchent d’intégrer le cercle des superstars et ne lui ont pas permis s’être élus dans l’un des trois meilleurs cinq de la ligue. Avec une perte de plusieurs dizaines de millions de dollars à la clé, mais l’intérieur s’en fiche.

« Je n’ai jamais visé les trophées individuels. C’est le succès de l’équipe qui m’importe. » Sauf que les deux sont corrélés, et il le sait. « Je dois être meilleur pour ce qui est de mettre mon équipe en position de gagner. Mais ça va être cool cette année avec le groupe que j’ai. »

Un groupe qui a perdu beaucoup d’expérience – Taj Gibson, Derrick Rose, Tyus Jones ou Anthony Tolliver – pour récupérer un peu plus de jeunesse – Jarrett Culver, Jordan Bell, Noah Vonleh ou Jake Layman.

J’ai prévu de rester à Minnesota pour longtemps

Après la pluie vient le beau temps. Tel pourrait être le mantra de l’intérieur, qui garde clairement un mauvais souvenir de l’expérience Tom Thibodeau, mais veut s’en servir pour progresser sous l’égide du duo formé par le nouveau président Gersson Rosas et l’entraîneur Ryan Saunders. « On a un super plan de jeu. On a un super front office et un super coaching staff. Tout le monde est bon dans ce qu’il fait et on est vraiment soudés. Pas seulement les joueurs, mais toute la franchise, c’est incroyable. »

Un tacle, parmi beaucoup d’autres, à l’ancien système, qu’il accuse aussi d’avoir freiné sa progression. « Je pense avoir été bloqué à 40% de mon talent » estime-t-il ainsi. « Ce sera sympa de l’exploiter un peu plus avec Ryan Saunders à la barre. Je vais m’éclater en jouant plus librement, comme je l’ai toujours fait. Ce qu’on m’avait empêché de faire jusqu’à maintenant en NBA » résume-t-il.

Une histoire de circonstances précise « KAT », qui veut croire qu’elles sont maintenant réunies pour aller de l’avant durablement. Ce qui suffit à son bonheur, et à écarter l’idée de quitter le navire, comme beaucoup l’ont fait cet été ailleurs.

« Le truc le plus important c’est de se demander si on est heureux. Je suis incroyablement heureux. J’adore ma direction, j’adore mon coaching staff. Je pense qu’on a fait des bonnes affaires, des bons changements. J’aime la culture qu’on a façonnée. Pour vouloir partir, il faut être dans une mauvaise situation. Ce n’est pas mon cas. J’ai prévu de rester à Minnesota pour longtemps. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.