Pascal Siakam, le jour d’après…

Il ne le sait sans doute pas mais Pascal Siakam a inscrit son nom aux côtés de légende lors du Game 1. En plantant 32 points, l’ailier-fort des Raptors a rejoint le cercle très fermé des joueurs ayant inscrit 30 points et plus lors de leur premier match en finale NBA, et depuis 30 ans, ils ne sont que quatre à avoir fait mieux que ses 32 points : Michael Jordan, Allen Iverson, Kevin Durant et Tim Duncan. Rien que ça…

Mais n’allez pas croire pour autant qu’il a le sentiment d’avoir atteint le sommet de son jeu. « Comme je le dis toujours, j’ai beaucoup appris et je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre. Je crois que c’est l’un de mes points forts. je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre. Je dois grandir. Cela me permet de regarder mes erreurs, de les évaluer et d’essayer de voir comment je peux faire mieux. »

Le tournant ? La mort de son père

N’allez pas croire non plus qu’il s’est fait toute une montagne de cet affrontement face aux Warriors, en finale pour la cinquième fois de suite. Comme Joel Embiid, Pascal Siakam a vécu des drames personnels depuis son arrivée aux Etats-Unis, et ça lui permet de relativiser.

« En termes d’adversité, je pense avoir vécu ce que je considère comme le moment le plus dur de ma vie quand mon père est décédé. J’étais à l’université, simplement loin de ma famille. Grâce à Dieu, j’avais le soutien de mes coéquipiers et de mes coaches, et ils m’ont aidé à traverser ce moment. Mais c’était clairement l’un des moments les plus durs de ma vie, le fait notamment de ne pas pouvoir rentrer chez moi pour les funérailles. C’était clairement le genre de moment qui m’a testé sur le plan humain. Simplement le fait de vivre ça et de l’utiliser comme une motivation. Quelque chose qui me pousse à faire de mon mieux pour ma famille et moi. Pour mon père. Je pense que c’était un tournant dans ma vie, et parce que j’ai traversé ça, je suis l’homme que je suis aujourd’hui ».

Un homme endurci, mais aussi un joueur qui progresse à vue d’oeil. Personne n’imaginait qu’il deviendrait cet ailier-fort capable de réaliser un 14 sur 17 aux tirs en finale face aux Warriors.

Le soutien de Marc Gasol

Il sait que Draymond Green l’attend au tournant dimanche soir, et il s’y prépare. « Je vais regarder la vidéo et voir s’il y a un moyen de faire mieux » prévient-il. « Evidemment, ils vont faire des ajustements et je dois être prêt à y être confronté. Je pense que j’ai fait ça toute l’année, le fait de m’adapter et de progresser. »

Pour l’épauler, à la fois par son expérience, mais aussi sur le plan du jeu, il peut compter sur Marc Gasol.

« C’est un ancien vainqueur du trophée de meilleur défenseur. Un joueur avec une grande intelligence de jeu, et je pense qu’il y a toujours une sorte de confort lorsqu’il est sur le terrain. Il est tellement intelligent et il lit la défense. Il est aussi capable d’être mobile et de protéger un peu le cercle. Je pense que c’est vraiment bien d’avoir un joueur comme ça. Un vétéran qui sait beaucoup de choses. Rien que le fait de lui parler, car il essaie toujours de m’aider à bien me placer et des choses comme ça. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.