Jimmy Butler : « Je ne suis pas un mauvais gars, je ne suis pas un mauvais coéquipier »

Les jours passent et malgré le tumulte qu’il a déclenché cet été en demandant son départ, Jimmy Butler est toujours un membre des Wolves. Une collaboration qui dure en dépit de la fracture visible qu’elle crée, que ce soit au sein de l’équipe ou de la communauté autour de la franchise. Très volubile depuis sa demande d’échange, l’arrière a repris la parole dans un entretien très bizarre accordé à The Athletic. 

Face au journaliste Sam Amick, lui-même quelque peu circonspect, l’ancien joueur des Bulls accumule les contradictions. Interrogé au sujet de sa relation avec ses coéquipiers, le natif de Houston nie toujours tout problème.

« Je ne suis pas un mauvais gars, je ne suis pas un mauvais coéquipier. Je ferai tous pour mes gars. Si Thibs (Tom Thibodeau) s’énerve sur quelqu’un, je suis le premier à lui demander de le laisser tranquille. Que ce soit KAT (Karl-Anthony Towns), Wiggs (Andrew Wiggins), Tyus (Jones), Taj (Gibson) », répond-il avant d’être questionné sur Towns. « KAT et moi sommes cool. Je n’ai aucun problème avec lui. Je n’ai de problème avec personne, je vous le dis. Les choses ne sont pas ce qu’elles semblent. »

Au repos certains matchs… et le plus gros temps de jeu le reste du temps

Pour autant, en ce qui concerne sa relation avec sa hiérarchie, l’arrière est beaucoup moins prolixe.

« Je parle avec les gars dans le vestiaire. Je suis sur le terrain à me battre avec eux (…) Je n’ai pas besoin de parler avec [Glen Taylor, le propriétaire]. Si je lui parle, c’est pour discuter de la façon dont on doit gagner. Rien d’autre. Et comme je sais déjà comment ils pensent et comment ils veulent gagner, je n’ai pas besoin de leur parler. »

Ce qui n’empêche visiblement pas Jimmy Butler d’être quelque peu mécontent de son utilisation, notamment en ce qui concerne son temps de jeu. Lors du dernier match, perdu, des Wolves face aux Kings, il a ainsi joué 41 minutes.

« Cette merde doit cesser. On a 14 autres joueurs. »

Dans la foulée, le joueur explique laborieusement qu’il ne s’inquièterait pas de son temps de jeu si la victoire était au bout…

« Je me perds dans le jeu, je veux gagner et je ne réalise même pas que ça devient 41 minutes. Je ne le réaliserais pas si c’était 48 minutes car je joue et que je me bats. Je veux juste gagner, je ferai tout ce qui est nécessaire mais je veux gagner (…) 41 minutes, si je gagne, je n’en ai rien à faire. »

Et, cette fois, c’est bien Tom Thibodeau qui semble ciblé. Pour Jimmy Butler, une grosse part de l’échec des Wolves vient d’un manque de répartition des responsabilités. Une analyse qui dévie sur les rumeurs au sujet de son état de santé…

« On a des gars qui savent jouer », renchérit-il. « On doit installer la confiance en chacun. La mienne est suffisamment haute. Je veux que tous mes gars réussissent. Je veux qu’ils jouent tous. Est-ce que c’est une conversation que l’on doit avoir (avec Thibodeau) ? Oui, et puis ensuite tout le monde dira que je ne suis pas en bonne santé. Merde, on joue 41, 43, 44 minutes par match, ça ébranle le travail que je fais et que personne ne voit. On va arranger ça. On va faire quelque chose. On va discuter. »

Le problème, c’est que cette logorrhée n’aide pas à comprendre la logique de Jimmy Butler ou des Wolves. Opéré de la main droite cet été, il discute avec le club des rencontres qu’il joue, en fonction de sa forme physique, mais pourquoi l’économiser sur certains matchs pour ensuite lui donner le plus gros temps de jeu de l’équipe sur celui d’après ?

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.