Interview Boban Marjanovic : « Je connais Milos depuis qu’il est tout petit ! »

Il est l’incarnation même du gentil géant. Boban Marjanovic se lève de sa chaise et ajuste ses lunettes avant de répondre aux questions de Basket USA. Mais le cou a souffert pour garder le contact visuel avec le grand Boban.

Fidèle à sa réputation, le pivot serbe s’est gentiment prêté au jeu afin d’en savoir plus sur son adaptation à Los Angeles, son entente avec Tobias Harris et DeAndre Jordan et évidemment Milos Teodosic, son compatriote malheureusement blessé pour la fin de saison.

« On ne se prend pas au sérieux, on ne prémédite rien, on prend juste du plaisir »

Boban, vous êtes toujours aussi souriant, prenez-vous toujours autant de plaisir en NBA avec les Clippers ?

« Beaucoup de plaisir. Je suis très heureux d’être dans cette équipe, avec de bons coéquipiers et un bon staff. Tout le monde m’a très bien accueilli. Et puis, j’arrivais avec deux autres gars de Detroit, donc je n’étais pas tout seul non plus. Ça m’aide à ne pas avoir à me soucier de trop de choses. Et il y a bien sûr Milos qui est là, mon compatriote. Tout ça a fait que la transition s’est faite très rapidement pour moi. »

Vous semblez particulièrement proche de Tobias Harris et DeAndre Jordan, comment êtes-vous devenus amis si vite ? 

« C’est avec tout le monde dans l’équipe. Bien sûr, ça se voit davantage avec eux car on danse et on rigole ensemble. Mais je m’entends bien avec toute l’équipe. Avec Tobias, on se connaît depuis Detroit et DJ est juste un gars super sympa. On aime bien se marrer ensemble, on ne se prend pas au sérieux, on ne prémédite rien, on vient juste prendre du plaisir dans notre boulot. »

Et vous retrouvez Milos Teodosic également, comme vous l’avez dit…

« Ah Milos, je le connais depuis qu’il est tout petit [rires]. Ça fait quatorze ans. On s’est rencontré dans le cadre de l’équipe nationale. On avait déjà joué l’un contre l’autre. J’adore jouer avec lui et c’est la première fois que ça arrive en club. »

Deux Serbes dans une même équipe NBA, ça n’était plus arrivé depuis un bail…

« Oui, depuis les Kings, avec Stojakovic et Divac. C’est très bien comme ça, j’en suis très content. »

Face à Portland, vous avez presque renversé la vapeur, comme ça avait déjà été le cas face aux Nuggets. Vous êtes un peu la plus grande arme secrète de la NBA, qu’en pensez-vous ?

« Je ne sais pas trop quoi dire. Je fais simplement ce que je sais faire. Je prends ça comme un compliment en tout cas [rires]. »

« C’était assez surréaliste de rencontrer Steve Ballmer »

Les playoffs auraient été plus simples à atteindre si Milos avait pu rester en forme ?

« Bien sûr. Il nous manque énormément. On dit que le meneur est le cerveau de l’équipe… C’est un super meneur qui dicte le jeu pour l’équipe. Il a manqué plusieurs semaines et ça nous a évidemment fait mal. Maintenant, on essaie de trouver un moyen de produire du bon basket malgré tout. »

Cette alchimie entre les joueurs est en tout cas positive pour la suite. Et pour l’année prochaine ?

« Cette alchimie est bonne pour l’an prochain mais elle est bonne pour le prochain match, la fin de saison et l’ambiance de l’équipe en général. On a besoin de rester positif. »

Avez-vous pu rencontrer Steve Ballmer, le propriétaire très expressif de votre nouvelle équipe ?

« Oui, il est très sympa. Je l’ai rencontré quand je suis arrivé à Los Angeles. C’était super, tout le monde sait qui il est. C’était assez surréaliste de le rencontrer mais il était très sympa avec moi. C’est un gars incroyable. »

Propos recueillis à Portland