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De Boston à Carmelo Anthony, qu’est-ce que l’effet papillon version NBA ?

L’effet papillon est un terme utilisé pour décrire la théorie selon laquelle, un infime changement à un endroit donné peut entraîner une catastrophe imprévisible de l’autre côté de la planète.

S’il ne s’agit nullement d’une catastrophe, la planète NBA est tout de même en train de vivre un énorme changement dans son paysage, et si on regarde de plus près, on remarque que finalement, tous ces chamboulements s’enchaînent d’une manière très logique.

De Boston en 2007 à Carmelo Anthony et Chris Paul en passant par LeBron James et le Heat, toutes ces situations ont-elles un lien commun ? Peut-on réellement parler d’effet papillon et quelles sont les conséquences que celui-ci pourrait avoir sur la ligue ? C’est ce que nous allons voir ici.

Boston a donné le premier battement d’ailes

Nous savions tous que cet été 2010 avait la possibilité de marquer l’histoire de la NBA et évidemment, le fait que LeBron James se soit retrouvé agent libre en même temps que d’autres stars a énormément contribué à la création de ce syndrome 2010.

Pourtant, à bien y regarder, le Heat n’a rien inventé. Il y a trois ans, Boston faisait la même chose à quelques détails près.

En effet, nous le ressentons peut-être seulement aujourd’hui mais rappelez-vous, en 2007, Boston avait chamboulé la planète basket en réunissant l’un des plus beaux Big Three de l’histoire. Une combinaison gagnante puisque les Celtics avaient remporté le titre dès la première saison.

Depuis ce jour, le terme « Big Three » a définitivement intégré le dictionnaire du basket et on ne l’a jamais autant entendu que depuis 3 ans.

Déjà l’été dernier, tout le monde parlait de Big Three pour les Lakers, les Spurs et parfois même pour le Magic. Pourquoi ?

Car la stratégie des Celtics avaient fonctionné (il ne faut pas oublier qu’en 2009, Garnett était blessé), et du coup, toutes les équipes ont commencé à tenter de créer leur propre Big Three dans l’idée de rivaliser avec les champions en titre. D’ailleurs, deux ans après le titre de Boston, les Lakers ont remporté le championnat avec une équipe axée autour du trio Bryant-Gasol-Artest, face à ces même Celtics.

Miami n’est donc pas une exception. Seuls quelques détails ont changé, comme l’âge de son Big Three, la manière dont cela s’est fait ou encore les réactions que cela a entraîné, mais au final, le Heat n’a rien inventé.

Désormais, plutôt que de chercher à imiter les C’s, les franchises tenteront d’imiter le Heat. Dans le fond, ça ne change pas grand-chose. En revanche, un nouveau phénomène vient de faire son apparition.

Après l’effet Boston, l’effet LeBron

Si certains s’attendaient à le voir partir, peu nombreux sont ceux qui avaient prévu qu’il rejoindrait Miami pour former avec Dwayne Wade et Chris Bosh, ce que certains appellent la Dream Team.

Aujourd’hui, malgré les reproches, LeBron James a intégré une équipe que certains voient déjà battre le record de victoires des Bulls alors qu’ils n’ont même pas encore passé une la moindre seconde ensemble sur le terrain. A ce propos, rappelez-vous, c’était déjà le cas de Boston en 2007.

Personnellement, je n’ai pas de problème avec la décision de James. La façon de faire m’a beaucoup déplu, mais sur le fond, je ne lui reproche rien. Si je peux parfaitement comprendre les réactions de certains supporters de Cavs, il ne faut pas oublier qu’il n’est écrit nulle part qu’un joueur a interdiction de quitter la franchise qui l’a drafté.

Nous avons vu de nombreux joueurs quitter leur franchise de toujours en fin de carrière pour tenter de gagner un titre, et la plupart du temps, nous nous réjouissions de voir ces joueurs remporter un championnat après tant d’années sans titre.

La différence avec James, c’est qu’il a fait ce que personne avant lui n’avait osé faire aussi jeune (25 ans), sauf peut-être le Shaq en 1996. Et maintenant que lui est passé par là, cela ne semble plus effrayer ceux qui en rêvaient, peut-être même avant lui.

James a ouvert la voie aux autres. Certes, ça n’est pas de sa faute, mais si un joueur surmédiatisé, et double MVP de surcroit, est capable de « survivre » à cela, pourquoi les autres se priveraient ?

James est-il le premier d’une longue série ?

Aujourd’hui, James semble avoir donné des envies d’ailleurs à d’autres joueurs qui eux, ne sont pas dans sa situation, c’est-à-dire toujours sous contrat.

Désormais, des joueurs comme Anthony et Paul savent que, s’ils quittent leur équipe suite à une demande de transfert, ils feront simplement partie d’un mouvement instaurer par James à son insu. « Grâce » à lui, ils ne seront plus les premiers à se lancer, LeBron leur a ouvert la voie, et manifestement, il y avait du monde derrière lui prêt à faire la même chose.

Définitivement, je n’aurais jamais imaginé voir Chris Paul et Carmelo Anthony demander leur transfert cet été.

Je peux éventuellement comprendre CP3, les années passent et les Hornets ne font absolument rien pour monter une équipe compétitive. Leurs finances sont au plus bas, et l’heure n’est pas au recrutement.

Toutefois, ne nous leurrons pas, si les choses semblent s’être calmées depuis quelques semaines, c’est uniquement car il reste 2 ans de contrat à Paul et qu’il n’est absolument pas en position de négocier quoi que ce soit. En revanche, si la Nouvelle Orleans continue comme ça, je suis prêt à vous parier que les négociations reprendront dès le 1er juillet 2011.

Pour ma part, je ne sais pas si les supporters des Hornets pardonneraient à CP3 un départ, mais je ne serais pas choqué de constater que les fans en veulent plus à leurs dirigeants qu’au joueur.

A l’inverse, je ne comprends absolument pas Anthony. A part donner l’opportunité à sa femme de percer dans le cinéma en se rapprochant d’une grande ville, quel est l’intérêt d’un trade ?

Les Nuggets sont une équipe compétitive sur le papier et de plus, la conférence Ouest a perdu pas mal de bons joueurs durant l’été ce qui sous entend que, à l’exception des Lakers, cette conférence devrait être plus faible que dans le passé. Quel est donc l’intérêt de rejoindre New York, New Jersey, Houston ou je ne sais quelle autre ville ?

L’explication la plus simple pour moi est que, comme certains ont tenté d’imiter Boston, d’autres joueurs sont déjà tentés par l’idée de créer un Miami bis entre potes ailleurs, sauf que les raisons qui les poussent ne sont peut-être pas seulement sportives.

Allons-nous vers une rupture entre les joueurs et les dirigeants ?

Si l’effet James s’est répercuté sur sur Carmelo Anthony et Chris Paul, les éventuels transferts de ces derniers durant la saison 2010/2011 pourraient avoir des conséquences bien plus regrettables à un an d’une négociation pour un nouveau Collective Bargaining Agreement.

Si ces deux là sont transférés avant le prochain CBA, je ne serai pas surpris de voir les franchises tout faire pour remédier à ce problème lors des prochaines négociations entre les joueurs et les dirigeants. Après tout, quel est intérêt pour les franchises de négocier des contrats de cinq ans si votre joueur décide qu’il serait finalement mieux ailleurs au bout de trois ?

Personne ne force les joueurs à signer pour 5 ou 6 ans, et ce genre de situations pourraient être très dommageable pour la suite, car les franchises ne prendront peut-être plus autant de risques. Les choses sont déjà suffisamment compliquées lorsqu’il s’agit d’un role player (voir le cas Rudy Fernandez), mais quand cela concerne votre franchise player, c’est différent. Vous construisez autour de lui et on sait tous comme une période de reconstruction peut être très longue.

James était libre, et même si on le pensait lié à Cleveland pour l’éternité, ce dernier était dans son droit le plus strict. Il a décidé de ne pas attendre la fin de sa carrière pour prendre cette décision, et l’avenir nous dira si son choix était le bon. En revanche, le problème pour un joueur comme Anthony, c’est que la quête d’un titre ne semble pas être le leitmotiv principal dans sa demande de transfert.

La NBA a créé un système de transfert très différent de celui qu’on retrouve dans le football par exemple, où la durée des contrats est presque facultatives, puisque les joueurs sont vendus et acheter par les clubs. Aujourd’hui, si les transferts NBA résultent uniquement de petits caprices, les choses pourraient dévier dans le mauvais sens.

Quelles pourraient être les conséquences ?

Bien évidemment, je ne cherche pas à remettre la faute sur les Celtics de 2007 car il s’agit simplement de l’évolution logique d’un sport et d’une ligue. Simplement, je constate que les choses sont allées très vite depuis cet événement là, et surtout, qu’elles ont pris une tournure très particulière.

LeBron James a quitté Cleveland au début de l’été et aujourd’hui, l’éventuel transfert de Carmelo Anthony est quasiment en train de faire oublier qu’il y a deux mois, tout le monde voyait James comme une exception qui n’était pas prête de se répéter.
La différence entre les deux joueurs, c’est que l’intérêt de James est à priori sportif. Tandis qu’à l’inverse, le transfert de Carmelo Anthony pourrait donner une importance trop grande à l’extra-sportif.

Certes, les transferts font partie du jeu. Combien de joueurs avons nous entendu déclaré après un transfert que le business faisait partie du sport et qu’il fallait l’accepter ?

Tout le problème pour la NBA dans les années à venir va consister à ce que, justement, le business reste une composante du sport, et pas l’inverse. Car après tout,  il s’agit toujours de sport, n’est-ce pas ?

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