Une reprise tout en contraste pour Anthony Davis

Les Pelicans et Anthony Davis entament sans doute le dernier chapitre de leur aventure commune et, forcément, les sentiments seront contrastés. La franchise sait qu’elle va perdre son meilleur joueur dans cinq mois mais elle est aussi probablement heureuse de le garder un peu sous la main tant son niveau de jeu est impressionnant.

La preuve : dans la victoire face à Minnesota, il n’a joué que 25 minutes pour 32 points, 9 rebonds et 3 contres !

Malgré tout, sa performance ne gomme pas l’amertume des fans qui l’ont copieusement sifflé et hué à chaque prise de balle. Uniquement en première mi-temps puisqu’ensuite les spectateurs ont chanté son nom et applaudi à chacun de ses paniers.

« C’était clairement bizarre. On ne peut pas être des deux côtés », a réagi l’intérieur. « Les huées ne me dérangent pas. J’ai été surpris, mais c’est comme ça. Certaines personnes ne m’aiment pas et c’est la vie. Même chose pour le bruit médiatique, Twitter : ça me va. Je suis simplement heureux d’être revenu sur les parquets. »

Déclarant également qu’il ne « regrette rien », Anthony Davis s’est réjoui de pouvoir finir la saison en tenue et non en civil, même s’il omet de dire que les Pelicans le font jouer car la NBA les a menacés d’une amende de 100 000 dollars par match s’ils le laissaient sur le banc ou à l’infirmerie, sous un faux prétexte…

Toujours mieux avec que sans lui

« C’est un business. Je connaissais leur point de vue, j’étais préparé. Mais quand ils m’ont dit qu’ils voulaient que je joue, mon état d’esprit a changé et je suis concentré sur le fait de jouer. Dès que je suis le terrain, je veux être bon. Je ne savais pas si j’allais mettre mes shoots ou pas ce soir, mais ce fut le cas. Au final, je vais rester professionnel. »

C’est l’attitude qu’espère insuffler son coach, qui a décidé de ne pas le faire jouer en dernier quart-temps alors que la rencontre était pourtant disputée. « Le choc est passé », estime Alvin Gentry. « Il est clair qu’il ne veut plus être là et veut être transféré. Tout le monde le sait. Maintenant, on essaie de revenir à une certaine normalité. »

Ce ne sera pas facile mais avec quelques victoires et le soutien de ses coéquipiers, peut-être que la fin de saison du All-Star ne sera pas aussi tendue et étrange que cette soirée.

« Quand on a une star, si elle veut jouer, il faut la laisser jouer », annonce Jrue Holiday, sans doute bien content de retrouver son coéquipier. « C’est sa passion, non ? C’est pour cela qu’il est ici : pour jouer au basket. Il a ouvertement dit qu’il ne prolongerait pas, mais il aime toujours ce sport. Il nous apprécie aussi, nous les joueurs et il va donner le maximum. Avec Anthony, on a de meilleurs chances de gagner. »