Joel Embiid et Ben Simmons sans pitié avec les Raptors

Même si les Raptors retrouvaient Kyle Lowry et Danny Green, les leaders de la NBA étaient bien trop diminués pour tenir tête aux Sixers pendant 48 minutes. Face à un Pascal Siakam des grands soirs, Joel Embiid et Ben Simmons ont fait la différence, compilant respectivement 27 pts – 11 rbds et 26 pts – 12 rbds – 8 pds. Suffisant pour permettre à Philadelphie de s’imposer 126-101 et reprendre la 3e place de la conférence.

En l’absence de Kawhi Leonard, mais aussi toujours du duo Ibaka-Valanciunas, c’est Pascal Siakam qui s’occupe du scoring en ce début de match. La révélation de ce debut de saison inscrit 9 des 17 premiers points de son équipe. Face à lui, la paire Butler/Simmons combine à merveille (18-17) et la qualité du jeu est remarquable des deux côtés. Malgré les absents, ce choc de la conférence Est tient ses promesses et collectivement, les deux équipes proposent quelque chose de fort.

Duel camerounais entre Joel Embiid et Pascal Siakam

Chacune s’appuie sur ses points forts. Embiid à l’intérieur pour les Sixers (9 points dans le quart temps) répond à un très bon Kyle Lowry et ce sont bien les Raptors, grâce à la bonne rentrée de Fred VanVleet, qui terminent le quart-temps en tête (30-29).

Le meneur de Toronto continue d’impressionner son monde dans ce début de deuxième quart-temps. Sa vitesse de drive et son adresse à 3-points font souffrir la défense des Sixers malgré le bon passage de Jonah Bolden (38-33). Pendant que le Wells Fargo Center se crispe, Philly s’en remet à Embiid pour recoller au score (47-47). Le duel 100% camerounais fait des étincelles. Siakam étale toute sa panoplie en attaque (drive, contre-attaque, tir à mi-distance), mais c’est insuffisant pour reprendre les commandes du match. La faute à un Embiid toujours aussi monstrueux. Avec déjà 22 points à la mi-temps, le natif de Yaoundé a tenu son rôle de patron, et Philly vire en tête à la pause (65-59).

Ben Simmons porte l’estocade

Le retour aux vestiaires n’a pas refroidi les Sixers. Ben Simmons gère toujours aussi bien le tempo de son équipe, et JJ Redick profite du collectif mis en place par Brett Brown pour prendre feu à 3-points (75-61). Philly se détache et on sent que les Raptors souffrent physiquement. Le repli défensif est moins bon, les rotations plus lentes, mais ils s’accrochent (75-81). Le problème, c’est qu’en face, il y a Embiid. Sa relation avec Redick est un modèle du genre et l’ancien joueur des Clippers, à 5 secondes de la fin du quart temps, fait ce qu’il sait faire de mieux : scorer à 3-points pour donner 12 points d’avance (91-79).

Après Embiid, c’est au tour de Simmons de prendre le match à son compte. C’est une démonstration technique, et la jeune vedette australienne se balade. Gêné par Leonard lors des deux premières confrontations, il n’a ce soir aucun vis-à-vis capable de le stopper et il porte l’écart à +15 (99-84). C’est le crochet de trop pour les Raptors et ce dernier quart-temps tourne à la punition avec une lourde défaite de 25 points. Philly se rassure en dominant pour la 1ère fois de la saison les Raptors.

Mais comme le rappellera Embiid après le match, ça reste un succès en trompe-l’oeil au regard des absences côté Toronto.