Paul George et Russell Westbrook, le yin et le yang

Paul George voulait rejoindre les Lakers, pour jouer chez lui, à Los Angeles. Finalement, il a surpris tout le monde en prolongeant l’aventure à Oklahoma City, malgré une élimination au premier tour des derniers playoffs. Sans même discuter avec Magic Johnson, Jerry West ou d’autres franchises susceptibles d’être intéressées par ses services.

Dans un long portrait pour le magazine d’ESPN, Royce Young explique que Russell Westbrook a été le facteur essentiel de ce choix, Paul George considérant que lui et le meneur sont « comme le yin et yang ».

« Le truc, c’est que j’aime savoir que lorsque je vais sur le terrain, je n’ai pas à me soucier de lui », confie ainsi l’ancien Pacer. « Je sais qu’il va tout donner. Quand je le regarde, je ne suis pas inquiet de savoir ce qu’il va apporter. Je sais qu’il se donnera à fond, qu’il donnera tout ce qu’il a. J’aime ça. Ça me motive, ça me pousse, ça me fait avancer. »

C’est en effet un point sur lequel tout le monde est d’accord : Russell Westbrook ne s’économise strictement jamais.

« On peut dire la même chose de beaucoup de gars »

Ce qui pose question, c’est si cette agressivité permanente sur le terrain est bénéfique pour l’équipe et les joueurs qui l’entourent. ESPN rappelle ainsi que Mike Miller et Pau Gasol, que le Thunder voulait recruter en 2013 et 2014, avaient eu des doutes sur le fait de joueur aux côtés du meneur. Alors qu’un ancien coéquipier (anonyme) confirme que ce n’est pas facile.

« Ce n’était pas toujours marrant. Les premières années (avec lui), ça l’était. Mais les choses sont devenues de plus en plus incontrôlables. »

Pour Paul George, c’est quelque chose de commun avec les superstars qui ont le ballon la majorité du temps.

« On peut dire la même chose de beaucoup de gars », tempère-t-il. « LeBron est le meilleur joueur de la ligue, mais certains ont eu du mal à jouer à ses côtés. Un truc qu’on ne peut pas dire sur Russ, c’est qu’il n’est pas prêt ou qu’il n’est pas préparé. Il est là tous les soirs. »

Calme, réservé, avec un jeu basé sur la finesse, Paul George se voit donc comme l’exact opposé d’un Russell Westbrook extraverti et qui s’appuie avant tout sur sa force et sa puissance. Et c’est ce qui plaît visiblement au transfuge des Pacers.

« Il y a des gars dans la ligue qui ont ce petit côté « connard », que les gens pensent que Russ a », continue Paul George. « Et c’est très bien. C’est bien d’être un connard. À certains moments, tu dois être un connard. La différence, c’est que vous avez des gars qui sont des connards et qui se fichent de leurs coéquipiers. Russ sera là, peu importe qu’il te passe un savon ou qu’il t’engueule. S’il y a quelque chose qu’il pense qu’il doit aborder avec toi, il va le faire. Mais il sera toujours ton coéquipier. Il va te soutenir, il va être à tes côtés et il va partir à la guerre avec toi. Après, il va rire et plaisanter, c’est Russ. »