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Les adieux de Ron Anderson

Sur Basket USA, le week-end est habituellement consacré à des papiers « vintage » où Mondial Basket revient sur la carrière des vedettes des années 80, 90 et 2000.

Aujourd’hui, c’est un « vintage » un peu particulier puisque nous allons rendre hommage à un joueur qui a traversé les décennies, et qui évolue en Nationale 2 en France ! Ce joueur, c’est une légende. Il s’agit de Ron Anderson, ancien coéquipier de Charles Barkley, Hersey Hawkins et de Manute Bol.

A 52 ans, et après une riche carrière qui l’a vu tourner à près de 11 points de moyenne en NBA, « papy » a décidé de raccrocher ses baskets ce 27 novembre, et on vous raconte son histoire.

La salle de l’Arceau et ses 350 places, rue du Paradis, à la Séguinière en a connu des ambiances bouillantes, notamment lors de derbys restés fameux contre Saint-Macaire, Saint André de la Marche ou Saint Laurent de la plaine, ou lors de matches –même amicaux– contre les ennemis angevins de l’ACBB ou de Saint Léonard.

Mais aujourd’hui 27 novembre, si le public sera (presque) aussi chaud que pour des Finals NBA, à l’occasion d’un simple match de Nationale 2 de la Saint-Louis Basket face au PLLL Tours, c’est parce qu’il verra évoluer pour la dernière fois sous les couleurs locales son héros Ron Anderson.

Une carrière de 32 ans !

À 52 ans, tiraillé par des problèmes de genoux, « papy » Ron va laisser ses coéquipiers poursuivre la saison sans lui. Il ne veut pas faire le match de trop et terminera là une carrière exceptionnelle qui l’a vu jouer 32 ans au haut niveau. Voire même au très haut niveau puisque qu’après avoir été drafté par les Cavs en 1984, il a joué 664 matches de NBA jusqu’en 1994.

En 1989, il tourne à 16.2 pts de moyenne, et en 1990 il décroche le titre de champion de la division Atlantique. Cette année là également, il plante 32 points aux Bulls d’un certain Michael Jordan !

Le natif de… Chicago, qui a aussi planté  36 points aux Celtics de Larry Bird et terminé avec 7 056 points marqués (10.6 pts de moyenne), a successivement évolué à Cleveland, Indiana, Philly et New Jersey. On l’a aussi croisé à Washington, à l’époque où la franchise s’appelait encore Bullets. Il y avait retrouvé le regretté Manute Bol, qui s’occupait à l’époque du développement de Gidza Muresan.

Meilleur marqueur de Pro A à 36 ans

C’est en 1994, à 36 ans, qu’il débarque en France, à Montpellier, pour une saison 94-95 qu’il termine tout simplement meilleur marqueur de Pro A avec 25.5 pts de moyenne. De quoi intéresser le Maccabi Tel-Aviv, grande puissance européenne de l’époque mais l’affaire tourne au vinaigre à cause, déjà, de problèmes de genou. Anderson revient alors en France et joue à partir de 96-97 successivement au Mans, à Tours et de nouveau à Montpellier, avec un passage en Israël à Netanya.

Le héros de toute une région

Puis en 1999, vient le choc, la révélation. Aussi bien pour lui que pour toute une région. Les Pays-de-la-Loire, Angers, les Mauges, Cholet, des terres de basket, les principaux foyers de licenciés en France, avec des bleds de 2 000 habitants en Nationale 2, Nationale 3 et Nationale 4.

Ron Anderson remplace au poste d’ailier/ailier fort le canadien Kory Hallas, à l’Anjou BC, club phare d’Angers. Il joue quatre matches seulement mais met la région en émoi, puis en colère quand il file chez l’ennemi nantais, pour quatre matches également. Huit matches en tout pour 15 pts, 6 passes et 2,5 interceptions par match. Il a 41 ans…

Puis vient l’été 2000, moment où il se rapproche de Cholet et signe, au cœur des Mauges, un des poumons du basket en France, à La Séguinère, en Régionale 1. C’est là qu’il se pose, dans une modeste maison, avec Corinne, sa femme française rencontrée quand il jouait au Mans.

C’est là qu’il devient l’idole d’un « petit peuple », celui des familles qui viennent le soir au match de l’équipe première après avoir supporté leur enfant en poussin, benjamin ou minime l’après-midi. C’est là qu’il permet à l’équipe de monter puis de remporter le titre de champion N3 en 2003 et d’accéder donc en N2 ainsi qu’aux 1/16e de finale de la coupe de France.

Il côtoie d’ancien pro choletais comme Jean-Marc Sétier et Eric John, et même un compère de la NBA, Richard Hollis, qui ira faire quelques matches chez les « copains » de Jallais avant de revenir à La Ség’. Le club redescend quand même en N3 puis, remonte, pour cette saison 2010-2011, en Nationale 2, dans la poule C.

La situation actuelle est difficile, le club est dernier de sa poule après 11 journées, et devra donc faire désormais sans son chouchou. Lui qui a toujours dit que sans le basket, il « était parti pour faire une carrière dans un supermarché », est aujourd’hui vigile à l’Intermarché de Saint André de la Marche, à quelques kilomètres de la Séguinière.

Pas pour l’argent, ses gains et sa retraite de NBA lui assurant de quoi vivre, mais simplement pour s’occuper.

Il pêche également, en attendant de réaliser son rêve, vivre à quatre avec sa femme, sa petite fille Angie et son grand fils Ron junior, aujourd’hui ailier aux Bulls Athletics de New York en championnat universitaire. Ce ne sera peut-être pas dans les Mauges, pas à la Séguinière, mais là-bas, il ne laissera que des bons souvenirs, aucun regret.

Ses stats en NBA

Un reportage de France 2


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