Corruption en NCAA : Billy Donovan se « sent mal » pour Rick Pitino

À 65 ans, Rick Pitino aura bien du mal à entraîner de nouveau. Viré par l’université de Louisville, tout comme le directeur sportif de la fac, le coach assure qu’il n’était pas au courant de l’argent versé par Adidas à Brian Bowen. Mais après l’affaire des prostituées, c’est le scandale de trop pour l’entraîneur, champion NCAA en 1996 et 2013.

« Je me sens mal », a expliqué Billy Donovan au sujet de son mentor. « Je ne serais pas là où je suis aujourd’hui sans Coach Pitino, toutes les valeurs et les choses qu’il m’a enseignées. Je ne lui ai pas parlé. Je ne sais pas tout ce qui se passe là-bas, mais comme il a été mon coach à l’université et après avoir travaillé pour lui pendant cinq ans, nous sommes toujours restés très proches. Je me sens mal pour tout ce qu’il doit traverser actuellement, et tout ce que Louisville doit traverser. »

Le coach du Thunder pense aussi aux jeunes basketteurs, également touchés par le scandale.

« C’est triste. C’est triste à bien des égards. Tu te sens mal pour tant de gens. Mais ce qui est vraiment malheureux, c’est que pour beaucoup d’enfants qui sont recrutés au fil des ans, c’est malheureux que des recruteurs ou des entraîneurs se retrouvent au milieu de tout ça, parce que je ne sais pas trop quel genre de message cela envoie aux jeunes. Ayant été dans le milieu du basket universitaire pendant très longtemps, c’est décevant à bien des égards. »

Assistant de Rick Pitino à Kentucky entre 1989 et 1994, Billy Donovan avait ensuite volé de ses propres ailes, prenant la tête de Florida en 1996 pour remporter le titre universitaire – avec Joakim Noah, Al Horford et Corey Brewer – en 2006 et 2007. Il connait donc bien le système universitaire et confirme que les tentations sont de plus en plus fortes.

« Eh bien, il y a beaucoup de variables différentes qui se répètent et beaucoup de gens ne savent pas nécessairement comment ça marche. Je pense que ce qu’on a commencé à voir au cours des 15 dernières années, c’est probablement beaucoup plus d’agents et de gens travaillant pour des équipementiers qui s’intéressant à des enfants à un âge beaucoup plus précoce, et c’est une chose très difficile à contrôler pour la NCAA. »