George Karl : « L’un des problèmes de Brian Shaw, c’est qu’il utilise trop de joueurs »

Viré en 2013 par Denver, alors qu’il venait de recevoir le titre de Coach de l’année, George Karl voit les Nuggets en grosse difficulté depuis la prise de fonction de Brian Shaw. L’an dernier, les blessures pouvaient expliquer les problèmes mais, cette saison, l’équipe galère avec un effectif au complet.

Et George Karl, désormais consultant pour ESPN, a forcément un avis.

« Ils n’ont pas vraiment de direction, que ce soit en attaque ou en défense », explique-t-il. « Il ne semble pas qu’il y ait un plan à l’heure actuelle. Mais je peux dire ça pour dix autres équipes ».

Alors que Brian Shaw ne cesse de se plaindre de son cinq majeur, qui prend souvent des éclats en début de rencontre, George Karl pense que l’un des problèmes de Denver, outre le fait que Ty Lawson n’est pas à 100%, est que son remplaçant a une rotation trop large.

« L’un des problèmes de Brian Shaw, c’est qu’il utilise trop de joueurs. Je ne pense pas qu’il puisse se servir de trois pivots. Je ne pense pas qu’il puisse utiliser autant d’intérieurs quand l’équipe est plus efficace lorsqu’elle joue vite. Je ne dis pas qu’on doit jouer 48 minutes avec un cinq petit et rapide mais il faut le faire de temps en temps. Il a six intérieurs et, dans le jeu actuel, ce n’est pas nécessaire ».

Pour George Karl, le problème de Denver serait donc que l’équipe a tenté de trouver un équilibre « traditionnel » avec un jeu plus lent et plus équilibré entre l’intérieur et l’extérieur. Pour l’instant, ça ne fonctionne pas et l’ancien coach pense que cet afflux d’intérieurs n’est pas très utile.

« La force de notre équipe, c’était nos joueurs extérieurs. Donc j’avais un système qui magnifiait cette qualité. Brian Shaw doit réfléchir à sa philosophie, même s’ils ont pleins d’intérieurs. Est-ce que c’est vraiment la force de cette équipe ? Est-ce que le jeu extérieur n’est pas la force de cette équipe ? Je ne sais pas vraiment, même si je pense que Ty Lawson est toujours leur moteur ».

Si Denver s’était séparé de George Karl, c’est surtout parce que la direction pensait que son système fonctionnait en saison régulière mais n’offrait aucune garantie en playoffs, quand les possessions se rallongent et que les contre-attaques deviennent rares. Mais encore faut-il aller en playoffs…