L’ouragan DeJuan Blair s’abat sur le Thunder

En déplacement dans l’Oklahoma, le staff des Spurs a mis Tim Duncan et ses vieux os au repos.

Mais San Antonio compte dans ses rangs un certain DeJuan Blair, auteur de 28 points (à 11/17 aux tirs), 21 rebonds (dont 10 offensifs), 2 interceptions & 2 contres. Sorti pour 6 fautes après 31 minutes, le rookie sensation des Spurs participe grandemet à la victoire des siens (après prolongation) au Thunder.

Blair fait déjà beaucoup parlé de lui depuis son arrivée aux Spurs. Annoncé lottery pick avant la dernière draft, les dirigeants de San Antonio le récupèreront le cadeau avec leur 37e choix. Dès le premier match de pré-saison, il faut couler de l’encre : 16 points et 19 rebonds au compteur, en 22 minutes de jeu. Intérieur de petite taille (annoncé à 6’7, soit 2,01m), les vingt neuf autres Général Manager de la grande ligue ont eu peur qu’il ne franchisse pas le palier du jeu professionnel en raison d’un gros problème au genou : l’absence d’un croisé.

Mais il n’y a que le parquet qui compte, et une fois de plus, l’ancienne star de Pittsburg Université a fait taire tous ses détracteurs au moment de la draft en juin dernier.

Pour en revenir au match, c’est après une prolongation de cinq minutes que le sort du match a été scellé ; c’est Richard Jefferson (13 points & 6 rebonds), sur une passe de George Hill (16 points & 1 passe), après un ballon récupéré in extrémis par Manu Ginobili (2 points, 4 rebonds, 7 passes et 3 interceptions mais… 0/10 aux tirs) qui marque le dernier panier du match. Un jump-shot à quatre mètres du cercle, à 9,1 secondes du buzzer final. Le meneur de jeu du Thunder, Russel Westbrook (25 points, 6 rebonds & 13 passes) aura l’occasion de donner le gain du match à son équipe, mais il échouera dans une dernière tentative à six mètres.

Après avoir mené de 19 points en première période, les Spurs laisseront les joueurs de Scott Brooks revenir dans le match lors de la deuxième mi-temps. A quatre minute de la fin du match, ils ne comptent plus que huit points de retard, et c’est le suisse Thabo Sefolosha (6 points, 5 rebonds, 3 passes & 2 contres), qui sur un dunk à deux mains clôture un 8-0 en faveur des locaux à 57,6 secondes du terme. Tony Parker (28 points & 8 passes) marque ensuite un jump-shot, Westbrook lui répond pour donner la prolongation aux siens.

A une 1:28 de la fin de « over time », Kevin Durant (35 points, 5 rebonds, mais 7 balles perdues) donne deux points d’avance à son équipe (108-106) sur un jump-shot à six mètres du cercle. Antonio McDyess marquera en suivant un seul de ses deux lancers francs, un point de retard pour les texans, et c’est le joueur « clutch » du soir, Richard Jefferson, l’ancien Net de New Jersey, qui ira contrer une tentative de +3 de Sefolosha, avant de marquer, comme on le sait déjà, le panier de la victoire pour son équipe.

San Antonio enregistre ainsi son troisième succès consécutif, les Spurs restent sur un bilan de huit victoires lors de leurs dix dernières rencontres jouées.

Petite touche technique : les Spurs n’ont aligné que deux joueurs intérieurs lors de ce match, le héros de la soirée, DeJuan Blair, et le vétéran Antonio McDyess (13 points & 9 rebonds). Pas de Ian Mahinmi, pas de Marcus Haislip ni de Theo Ratliff. « Pop » s’est en effet adapté au roster du Thunder qui ne joue qu’avec deux seuls vrais intérieurs. Jeff Green (16 points & 10 rebonds), bien que débutant au poste d’ailier fort depuis l’arrivée de coach Brooks l’an passée, est en fait un ailier de formation ; c’est donc Jefferson qui a débuté le match au poste quatre pour les Spurs, Tim Duncan étant remplacé numériquement dans le cinq de départ par Roger Mason (5 points, 3 rebonds & 2 passes).