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Les Warriors, cet invité envahissant qui fait comme à la maison

En gagnant la nuit dernière, les Warriors ont enchainé une 23e série de playoffs consécutive avec une victoire à l’extérieur, améliorant au passage leur propre record NBA.

Le Moda Center en a l’habitude, le Toyota Center en fait encore des cauchemars, la Scotiabank Arena vient de vivre son baptême du feu. Les murmures de frustration et d’incompréhension de 20 000 personnes sont tout aussi impressionnants que leur brouhaha assourdissant. La nuit dernière, la salle et les fans des Raptors ont vécu cet ascenseur émotionnel si particulier. Ils ont été victimes de l’inévitabilité des Warriors à l’extérieur.

« On aurait dû être menés de beaucoup plus que cinq points »

En une poignée de minutes, à cheval entre la fin du deuxième quart temps et le début du troisième, Golden State a infligé un 20-0 à son adversaire. La plus grosse série de l’histoire des NBA Finals. Mais plus que ce triste record, c’est la manière qui rend la pilule tellement difficile à digérer pour les Raptors.

Lors des 18 premières minutes de jeu, les hommes de Nick Nurse ont pourtant dominé leur sujet, comptant jusqu’à 12 longueurs d’avance. Et puis, Stephen Curry, muet dans le jeu jusque-là, règle la mire, Klay Thompson continue son festival, et ce qui aurait du être une avance de 15 ou 20 points reste finalement bloquée à cinq petites unités.

« On aurait du être menés de beaucoup plus que cinq points, » concède Draymond Green. « Mais quand on rentre aux vestiaires à -5… On sait qu’on peut combler ce retard en 10 secondes. »

Malgré la disette de la première mi-temps, Draymond Green était encouragé par le jeu de son équipe. « Quand ils sont passés à +12, nous avons trois ou quatre possessions où nous nous sommes créés des tirs ouverts et on les a juste manqués. Avec cette confiance, si on peut prendre un tir sur chaque possession alors je sais que le vent va finir par tourner et on se donnera une chance de pouvoir gagner. On a bien terminé la mi-temps et on a vraiment dominé le troisième quart temps. »

Klay Thompson sur Kawhi Leonard

Après un deuxième quart temps qui a vu Toronto tirer à près de 60% de réussite, les Canadiens n’ont rien pu faire pour éviter la déferlante qui allait leur tomber sur la tête. Car pour dominer le troisième quart-temps, les Warriors ont haussé le ton en défense, derrière un Draymond Green exceptionnel, et Klay Thompson sur Kawhi Leonard.

Ce changement tactique a permis à Golden State de se retrouver dans une configuration plus familière. Avec Klay Thompson sur le meilleur joueur adverse, Draymond Green et Andre Iguodala peuvent venir aider comme ils l’entendent et causer des problèmes fous à leur adversaire.

« Tout est parti de notre défense, » explique Steve Kerr. « Nous les avons tenu à 37% aux tirs sur le match, nous avons forcé 15 ballons perdus, et nous avons mieux défendu la ligne à 3-points. C’était une défense de champions et c’est qu’il faudra continuer à faire. »

Si on se concentre sur le troisième quart temps, Toronto a fini cette période à 31% aux tirs, tout en y perdant 7 de leurs 15 ballons perdus au total. Toutes ces maladresses ont empêché les Raptors de pouvoir mettre leur défense en place, ouvrant la porte aux transitions dévastatrices des Dubs.

« Nous avons stoppé leurs paniers en transition et nous avons réussi à partir en transition, » détaille Draymond Green. « On dit toujours que quand on enchaine les stops et qu’on pousse la balle, c’est notre meilleure attaque. » Les Warriors ont donc trouvé leur rythme de croisière et ont utilisé la menace que représente Stephen Curry pour trouver des paniers faciles au cercle et derrière la ligne des 7m25.

Les 3-points de Quinn Cook, les alley-oops d’Andrew Bogut

Après une première mi-temps à 4 points et 2 sur 10 aux tirs, dont la plupart ouverts, le banc de Golden State a rectifié le tir pour commencer la deuxième mi-temps à 7 sur 7, et marquer 19 points. Possession après possession, Quinn Cook de loin, et Andrew Bogut au alley-oop ont gardé les Raptors à distance.

Avec les blessures de Kevon Looney et Klay Thompson, Steve Kerr n’a pas hésité à ouvrir son banc et ses joueurs lui ont donné raison.

« Quoiqu’il arrive et en particulier quand vous avez beaucoup de blessés, vous avez besoin de votre banc, » explique le technicien. « On va continuer à leur faire confiance parce qu’ils ont prouvé qu’ils peuvent être utiles. »

Critiqué, à juste titre, pendant la saison, le banc de Golden State continue donc de répondre par intermittence. C’était le cas pour envoyer Houston et Portland en vacances. C’était aussi le cas lors du Game 1, et dans la deuxième mi-temps du Game 2.

Il est donc temps de dépoussiérer le slogan préféré de Steve Kerr, débuté en 2015 : « Strength in Numbers ».

« Ça fait partie de notre ADN, ce ne sont pas juste des paroles en l’air qui font bien sur des T-shirts qu’on peut distribuer à l’Oracle. C’est vraiment notre approche quotidienne, » décrit Stephen Curry. « Le coach le répète sans cesse, tout le monde aura une chance de nous aider à gagner le titre, il faut juste être patient. Que vous jouiez 30 minutes ou que vous soyez en dehors de la rotation pour dix matchs, vous devez rester prêt. Ça porte ses fruits tout au long d’une saison et ce soir c’était énorme pour nous. »

Un collectif avec des solides fondations

Cette culture fait partie des fondations de Golden State. Le collectif est plus important que la somme de ces individualités. Les jeunes stars de 2015 ont mûri avec ce principe. Les vétérans de l’époque et des années suivantes l’ont personnifié à merveille, et aujourd’hui les Stephen Curry, Klay Thompson et Draymond Green, plus expérimentés, passent le message aux DeMarcus Cousins, Quinn Cook, Alfonzo McKinnie et autres Jonas Jerebko.

C’est ce vécu qui a forgé cette incroyable force de caractère et cette confiance inébranlable en leur capacité à gagner dans tous types d’environnements, et tous types de matchs. C’est cette unité qui leur permet de se sublimer malgré les blessures.

C’est pour ça que Draymond Green dit à Klay Thompson « on l’a fait pour toi » dans le tunnel menant aux vestiaires des Warriors après le match ou encore qu’Andre Iguodala passe d’un pion en attaque à une vraie menace. « Il a senti qu’on avait besoin de sa production en deuxième mi-temps et il a repris vie, » décrit Steve Kerr au sujet de son vétéran.

Malgré l’adversité et avant de se tourner vers les statuts incertains de Kevin Durant, de Klay Thompson, d’Andre Iguodala et de Kevon Looney pour le Game 3, les Warriors ont fait ce qu’ils savent faire de mieux.

Ils sont venus, ils ont vu, ils ont encore vaincu.

Propos recueillis à Toronto.

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