Phil Jackson, l’homme de tous les records

Jeudi soir, avec la victoire des Lakers contre les Celtics, Phil Jackson a ajouté un chapitre au volumineux livre d’histoire du coaching NBA.
En effet, ce succès de prestige lui permet à 63 ans de franchir le seuil des 1000 victoires en carrière. Il est le 6ème coach à atteindre ce total mais surtout le plus rapide avec seulement 1423 matchs disputés contre les 1433 de Pat Riley.
Son penchant pour la psychologie bouddhiste d’où son surnom de Zen Master et l’envie de faire lire des livres à ses joueurs en font un coach à part. Lui même a écrit des livres durant toute sa carrière, notamment un qui raconte les coulisses de la saison 2003-2004 chez les Lakers (The Last Season: A Team in Search of Its Soul).
Mais, revenons à ce record que l’on peut décomposer en 2 parties.
D’abord, il y a 545 victoires en 9 saisons avec les Bulls et 6 titres à la clé, ce qui fait en moyenne 60 victoires de moyenne en saison régulière avec Chicago.
Ensuite 455 victoires avec les Lakers en 8 saisons complètes dont 5 finales (3 titres) et la 9ème en cours. Dans le détail, çà donne 287 succès avec le duo Shaq – Kobe et donc 168 depuis 2005-2006.
En 17 années de coaching, Phil Jackson n’a jamais loupé les play-offs, et son pire bilan est la saison 2006-2007 avec 42 victoires et 40 défaites. Pour l’anecdote, sa pire saison avec les Bulls est la saison 1994-1995, avec « seulement » 47 victoires !!! A sa décharge, un certain Michael Jordan avait pris sa retraite…
Doc Rivers, son homologue vaincu de jeudi soir, ne peut que reconnaître son admiration :

« C’est fantastique, c’est l’un des plus grands coachs de tout les temps. C’est juste un chiffre incroyable. Gagner 1000 matchs signifie beaucoup »

Effectivement, avec 9 titres en tant que coach (sans oublier deux comme joueur avec New York en 70 et 73), 17 participations en play-offs, 70 % de victoire en saison régulière et play-offs et l’application avec Tex Winter, de la légendaire attaque en triangle, Phil Jackson s’impose comme l’un des plus grands cerveaux dans l’histoire de la NBA, et du basket en général.