Chauncey Billups : « Celui qui dort bien ce soir est un loser »

Les énormes fessées, parmi les pires de l’histoire de la franchise, Chauncey Billups commence à les collectionner avec les Blazers. Cette nuit, les Grizzlies étaient de passage à Portland, sans leur leader Ja Morant et deux de leurs meilleurs joueurs, Desmond Bane et Marcus Smart.

Ils sont pourtant repartis de l’Oregon avec une victoire… de 45 points (89-134) dans les valises. « C’était embarrassant put… On a été softs comme ce n’est pas permis tout le match. Personne ne s’est vraiment battu. C’était embarrassant pour tout le monde. Ce n’est pas nous. Vraiment pas. Il n’y a pas d’excuse pour ça », se lâche Billups en conférence de presse.

Habitué, face aux journalistes, à essayer de trouver du positif malgré les contre-performances de ses joueurs, cette fois-ci, il n’y parvient pas. « Il y a beaucoup de soirs difficiles dans ce championnat, évidemment, mais je m’en fiche. Ce n’était même pas ça. C’est comme si nos gars étaient venus parce qu’ils devaient être là, mais qu’ils ne voulaient pas jouer ou travailler. Et c’est embarrassant », redit-il.

Embarrassant oui, de n’avoir qu’un titulaire capable d’évoluer dans ses standards statistiques (Jerami Grant, 20 points) tandis que les autres sombraient. Embarrassant de ne shooter qu’à 34% de réussite, et surtout ne convertir que 4 paniers primés sur 42 tentatives. Embarrassant également ce manque d’engagement permanent.

Plusieurs défaites de 60 points l’an dernier

À l’instar de cette action à l’approche de la pause où la passe manquée de Dalano Banton a généré une situation de 3… contre 0 en contre-attaque pour les visiteurs. Scotty Pippen Jr. pouvait alors se faire plaisir en trouvant Jake LaRavia après une passe entre les jambes. « Je ne vais évidemment pas partager ce que j’aurais fait (comme joueur) dans une telle situation… », commente Billups.

Ce dernier, pour ne pas faire dans la nuance, préfère ne « épingler un ou deux gars, ils ont tous été terribles ». Tout juste a-t-il « apprécié les efforts » en fin de match de Dalano Banton notamment (13 points mais 4/18 aux tirs). Même si « dans l’ensemble, tout le monde a été nuls ».

Le coach n’oublie pas de prendre sa part de responsabilité dans ce 8e revers en 11 matchs pour démarrer la saison. « Au final, c’est moi qui suis responsable. Je suis le leader de cette équipe. C’est notre équipe, mais c’est moi qui la dirige. C’est pourquoi je prends cela très à cœur […], je dois être meilleur. »

L’an dernier, celui-ci avait déjà subi des défaites de 60 points face au Heat, et de 62 points face au Thunder. Cette nouvelle fessée vient s’ajouter aux autres. Et le coach espère que ses joueurs réalisent : « Je leur ai dit que celui qui dort bien ce soir est un loser. C’est aussi simple que ça. Si tu dors bien après ce match, tu es un loser. »