Les Raptors ne veulent pas se faire rattraper par leurs vieux démons

Cette saison, on a beaucoup vanté le changement de philosophie offensive des Raptors avec moins d’isolations autour du tandem DeMar DeRozan – Kyle Lowry et davantage de partage du ballon. Une formule récompensée par la 1ère place à l’Est et deux premières victoires éclatantes face aux Wizards. Mais depuis deux matches, la machine Raptors est un peu grippée.

Et plusieurs indicateurs montrent que Toronto commence à retomber dans ses travers d’antan. Sur ses deux premiers matches à domicile, l’équipe tournait à 25 passes décisives par rencontre. Sur les deux derniers, perdus à Washington, cette moyenne tombe sous les 20 unités. Pire, selon ESPN, Toronto n’avait joué que 37 isolations au total sur les Games 1, 2 et 3. Sur le Game 4 de la nuit dernière, les Raptors ont connu 20 possessions terminées sur du jeu en isolation.

« On n’a pas aussi bien fait tourner le ballon », reconnait Kyle Lowry, « on a juste stagné. » Son compère DeMar DeRozan s’est ainsi retrouvé à forcer la décision à plusieurs reprises dans le money time, face la défense compact des Wizards sur la fin. Malgré ses 35 points, l’arrière a compilé un piètre 10/29 aux tirs…

« J’ai pris quelques tirs que j’aurais aimé voir tomber », note DeMar DeRozan. « Mais c’est juste mon état d’esprit d’être agressif, de vouloir gagner, d’avoir envie de faire tout ce qu’il faut pour nous faire gagner. Mais avec ça, viennent aussi de mauvais tirs. »

Ce manque de partage de la balle expliquerait en partie pourquoi Toronto a vu son avance fondre après la pause. En contrôle avec 11 points d’avance au moment de gagner le vestiaire, les Canadiens ont encaissé un 40-29 dans le 3e quart-temps. Avant de reperdre pied dans l’ultime période dans laquelle ils menaient de 8 points avec 8 minutes à jouer.

« On veut toujours plus de circulation et on peut faire mieux », réclame Dwane Casey. « Je dois regarder la vidéo du match et voir si nous avons eu ce que nous voulions. J’ai trouvé que leur défense était collée à nous et nous a rendu la vie dure. »