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Les blogs de la rédaction

Comment identifier un « contrat toxique » ?

Par  — 

Notre article sur les pires contrats du moment en NBA et les commentaires qui en ont découlé ont lancé un débat intéressant. Il ne fait ainsi aucun doute que le contrat des Kings offert à George Hill l’été dernier était mauvais, mais à terme, il est finalement bien moins « toxique » que d’autres car le meneur n’a « que » 40 millions de dollars garantis, cette année inclue.

Récemment, sur Reddit, un internaute partageait par ailleurs la liste du « salaire par point » au All-Star Break, c’est-à-dire de la valeur d’un point inscrit par chaque joueur NBA. Avec 1 486 points inscrits depuis le début de saison et plus de 33 millions de dollars de salaire, on peut ainsi considérer que chaque point de LeBron James depuis le début de saison valait 22 399 dollars. Pour Stephen Curry, c’est 30 370 dollars, et 18 082 pour James Harden.

Luol Deng, c’est 8 595 000 dollars par point…

Evidemment, on se demande quels sont les joueurs les moins productifs, c’est-à-dire avec le « salaire par point » le plus haut. Sans surprise, c’est Gordon Hayward qui récolte ce trophée à cause de sa blessure dès le premier match. Avec deux petits points inscrits à Boston, chaque point de l’ailier vaut 14 863 950 dollars. Derrière le malheureux Celtic, on retrouve Luol Deng avec 8 595 000 dollars par point, Joakim Noah (1 480 416 dollars par point) ou encore Cole Aldrich (912 500 dollars par point) et Jeremy Lin (666 666 dollars).

Parmi les meilleures affaires, au contraire, on retrouve les joueurs dans leur contrat rookie comme Dillon Brooks (1 618 dollars par point), Kyle Kuzma (1 638), Nikola Jokic (1 764), Josh Richardson (1 915), Malcolm Brogdon (2 151) ou encore Devin Booker (2 177).

C’est un classement amusant mais si on veut déterminer les « contrats toxiques », ceux qui plombent vraiment une franchise, il n’est pas tellement utile. Pour cela, j’ai donc préféré représenter les dollars garantis à chaque joueur sur les prochaines années par rapport au nombre de victoires apportées par ce joueur depuis le début de la saison.

Combien un joueur a-t-il rapporté de victoires depuis le début de saison ?

Ce « nombre de victoires apportées » se base sur le VORP (Value over Replacement Player). Statistiquement, on essaie ainsi de voir si le résultat changerait si on remplaçait le joueur en question par un joueur lambda, c’est-à-dire un joueur avec un contrat minimum ou qui ne fait pas partie des neuf premiers joueurs de la rotation d’une équipe. En gros, un joueur du bout du banc.

Depuis le début de la saison, c’est James Harden qui arrive en tête de ce classement en ayant apporté 15,7 victoires à son équipe, devant LeBron James (15,4) et Russell Westbrook (14,9). Evidemment, il s’agit simplement d’une statistique, qui a comme toujours ses biais et ses limites, mais c’est la meilleure mesure de la contribution d’un joueur à une équipe. Du coup, si on représente le salaire restant garanti (abscisse) par rapport aux victoires apportées cette saison (ordonnée), on obtient un graphique que je trouve plus intéressant.

Au centre du graphique, on retrouve la grande majorité des contrats, meilleurs ou moins bons que la moyenne. Largement au-dessus, on voit ce qu’on peut appeler les « très bons contrats », soit parce que les joueurs sont encore payés comme des rookies tout en apportant déjà beaucoup (Nikola Jokic, Ben Simmons, Karl-Anthony Towns), soit parce qu’ils sont productifs avec peu d’années encore garanties (Jimmy Butler, Kyrie Irving, Kevin Durant…) soit parce qu’ils sont juste extrêmement productifs (LeBron James, Russell Westbrook, James Harden…).

En-dessous de la zone centrale, on trouve par contre les « très mauvais contrats » mais sur les 14 joueurs bien en-deçà des attentes, 8 ont connu une saison tronquée par les blessures (John Wall, Mike Conley, Gordon Hayward, Chandler Parsons, Danilo Gallinari, Cody Zeller, Dion Waiters et Matthew Dellavedova). Pour Chandler Parsons, les problèmes sont récurrents et cette blessure dure cependant depuis trop longtemps pour ne pas le classer dans les « contrats toxiques ».

Avec lui, et parmi les joueurs en bonne santé qui n’aident quasiment pas leur équipe, on peut identifier Timofey Mozgov, Evan Turner, Joakim Noah et Luol Deng. Ces cinq joueurs, qu’on évoquait déjà hier, semblent donc clairement avoir des « contrats toxiques ». Pour ce qui est de George Hill ou Kenneth Faried, c’est moins évident. Quant à Bismack Biyombo, le fait qu’il ait une « player option » (donc non garantie) pour sa dernière saison à 19 millions de dollars en 2019 l’empêche d’apparaître sur le graphe mais rend son contrat également compliqué à gérer.

L’énigme Andrew Wiggins

Reste deux énigmes qui sont apparues sur le graphique et auxquelles je ne m’attendais pas. D’après les statistiques, Carmelo Anthony a coûté deux victoires au Thunder depuis le début de saison (c’est-à-dire qu’Oklahoma City aurait, d’après les stats, gagné deux matchs de plus avec un joueur au salaire minimum à sa place…). Alors qu’il pointe à plus de 26 millions de dollars cette saison, cela fait clairement de lui l’un des plus mauvais rapports qualité/prix de NBA.

Encore plus inquiétant : Andrew Wiggins.

Personnellement, je ne suis vraiment pas fan du Wolf. Pour sa quatrième saison NBA, il est un incroyable athlète, capable d’attaquer le cercle et de trouver ses points, mais c’est un attaquant peu efficace et un défenseur très moyen. Sans compter que sa vision du jeu n’a quasiment pas progressé depuis son arrivée dans la ligue. Néanmoins, je ne m’attendais pas à ce qu’il ait coûté 1,4 match à Minnesota depuis le début de la saison (toujours par rapport à un joueur au salaire minimum). Et le problème, c’est qu’il possède le cinquième plus haut montant garanti de NBA, avec 154 millions de dollars qui viendront dans sa poche jusqu’en 2022.

À presque 23 ans, le Canadien a encore le temps de progresser mais il va falloir qu’il passe rapidement un cap s’il ne veut pas que son contrat devienne rapidement « toxique ».

NB : cliquez sur l’image pour l’agrandir
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