Sans Tony Parker, les Spurs mettent les Grizzlies en cage

Privés de Tony Parker suite à son entorse à la cheville contractée face à Atlanta, Les Spurs se sont donnés un peu d’air dans la Southwest en dominant 104-97 les Grizzlies, leurs poursuivants immédiats. Ils se sont appuyés pour cela sur un Tim Duncan transformé en véritable homme à tout faire et sur ce qui leur a souvent manqué cette saison, un véritable collectif.
En fait, tout a fonctionné comme cela devrait toujours fonctionner à San Antonio :

Deux piliers forts, à la mène et sous les panneaux, et un sixième homme qui compte autant si ce n’est plus qu’un starter. Exactement ce qui s’est passé la nuit dernière, avec même un septième homme pour assurer le tout.

A la mène George Hill, qu’on sait capable de suppléer TiPi dans les bons jours. C’en était un et il termine non seulement avec 18 pts et 5 pds, mais il donne véritablement le ton, notamment en première mi-temps, avec des pénétrations « parkeresques » dans le trafic qui trouvent presque toutes la cible.
Sous les panneaux, la vigie Duncan, pas très adroite mais qui assure tout de même au scoring, au rebond et à la passe : 19 pts, 9 rbds et 7 pds pour Dream Tim qui sait parfaitement mener ses troupes au combat. Et prendre ses responsabilités, comme en début de troisième quart-temps où ses paniers et ses passes (notamment pour un 3-pts de Ginobili) permettent de reconstruire l’avance de 11 pts des Spurs. Atteinte en deuxième quart-temps, elle avait été réduite à 3 pts par les layups de O.J. Mayo juste avant la mi-temps.

Et puis le sixième homme, Manu Ginobili, accompagné de Roger Mason. Quand le banc va, tout va. 42 pts pour celui de San Antonio (dont 14 pour Gino et 17 pour Mason) contre seulement 21 aux Grizzlies. Ginobili qui remplit parfaitement son rôle de « donneur de coups de collier » et d’électron libre. Et qui en a même fait un peu plus :

« Je me sentais très actif, avec plein d’énergie donc j’ai essayé d’aller un peu plus vers le panier sachant que TP n’était pas là alors que c’est lui qui va le plus au panier » explique l’ailier argentin.

Mason lui, assomme les Grizzlies à coup de 3-pts (un joli 4/5). Memphis, dans le sillage des 28 pts de Mayo et des 19 pts et 13 rbds de Zach Randolph recolle bien au score 100-95 à 33 secondes du terme mais Hill, Mason et McDyess combinent un 4/6 aux lancers-francs qui condamne les hommes de Lionel Hollins. Il commente dépité :

« On pensait pouvoir revenir, mais on n’a pas pu les arrêter quand il aurait fallu. C’est une équipe expérimentée et intelligente qui continue à jouer même quand elle mène. »

Les vrais Spurs en quelque sorte…