Kris Dunn, le comeback de l’année

Pourtant choisi en 5e position à la Draft 2016 par les Wolves, Kris Dunn n’a jamais réussi à trouver sa place en NBA. Ni à Minnesota, ni vraiment à Chicago où il a vite été transféré (dans le cadre de l’échange autour de Jimmy Butler et Zach LaVine), ni encore à Atlanta ou Portland.

L’ancien meneur formé à Providence a ainsi connu trois franchises différentes ces trois dernières saisons. La définition du « journeyman ». Toutefois, Mais Kris Dunn est tout simplement en train de se réaliser pleinement au sein du collectif naissant du Jazz. Après être arrivé dans l’Utah sur la pointe des pieds…

Une occasion en or au Jazz

Après deux contrats de dix jours, le Jazz a effectivement prolongé son néo-meneur vétéran de 29 ans pour la fin de saison, et la prochaine en option. De quoi montrer les muscles… face à son coach ?

« Oui, c’est vrai, il m’est arrivé de montrer mes muscles au coach parfois », se marre Kris Dunn dans le Deseret News. « Juste pour lui montrer que je suis bien là. La définition du muscle est nette. La plupart des gens me considèrent comme un gringalet mais j’aime aussi jouer en puissance. Je lui laissais savoir : ‘Hé coach, pas de souci, tu es en sécurité avec moi’. »

Malgré ses qualités défensives, Kris Dunn n’avait par contre jamais réussi à prouver sa valeur de l’autre côté du terrain, avec un pourcentage à 3-points indigne d’un meneur titulaire en NBA, voire même remplaçant (28%).

Pire, des blessures à répétition en ont fait un joueur « monnaie d’échange » ces dernières années.

« On est souvent un peu rapide à juger les joueurs », concède Will Hardy. « J’en ai la preuve quasiment quotidiennement avec mes joueurs. Le plus beau dans le basket, c’est qu’on peut toujours progresser. [Sa signature] a été un des moments les plus sympas de la saison. »

La mire enfin réglée ?

Retombé à la case G-League en début de saison, où il a tourné à 16 points, 5 rebonds, 5 passes et plus de 2 interceptions par match, Kris Dunn a peu à peu repris le droit fil de sa carrière.

Plus costaud et mieux armé offensivement, après avoir notamment engagé un nutritionniste et accepté de changer sa mécanique de tir, il est revenu plus fort que jamais, avec des pourcentages records aussi bien à deux qu’à trois-points (respectivement 48 et 39%) depuis qu’il a rejoint la troupe de Salt Lake City.

« Il est fait pour jouer en NBA et je suis vraiment heureux de le voir saisir cette opportunité », a soufflé son ancien coéquipier des Bulls et désormais du Jazz, Lauri Markkanen. « Il a travaillé dur et il mérite sa place. »

Avec Collin Sexton et Jordan Clarkson qui sont tous deux sur le flanc depuis quasiment un mois maintenant, plus le transfert de Mike Conley, l’arrière garde du Jazz avait bien besoin d’un coup de main alliant expérience, sérénité et polyvalence. Kris Dunn a apporté tout ça, et plus encore…

« C’est un peu cliché mais de voir mon père sourire, c’était le meilleur moment [après la signature de mon contrat]. Quand il sourit, et que mon fils est heureux pour moi, plus généralement que toute ma famille est heureuse pour moi, ça me donne simplement envie de travailler encore plus dur. Pour rendre les gens autour de moi heureux. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.