Même si la NBA assure que c’est « de sa responsabilité, envers les fans, les équipes, les joueurs et les partenaires » de continuer à chercher un scénario de reprise afin de mettre un terme à la saison 2019-2020, plus les jours passent, plus le choix de la raison fait inévitablement son chemin. Tant que la sécurité des joueurs, du staff et des médias ne peut être assurée, difficile en effet d’imaginer un retour sur les parquets. Même à huis clos.
Alors que des pertes colossales, en milliards de dollars, sont évoquées, notamment par effet domino en fonction de ce que percevront en moins toutes les franchises du deal avec la télévision nationale et les chaînes locales, même des dirigeants des formations NBA ne seraient pas en faveur d’une hypothétique reprise.
Sans fans et leur apport financier, les franchises, qui comptent également de nombreux partenaires en difficulté, savent d’ores et déjà que la mission est perdue d’avance. « Ces propriétaires ne sont pas assis sur des distributeurs automatiques qui fabriquent des billets verts, » note Andy Dolich, ancien président des opérations business des Grizzlies. « Certains d’entre eux font face à d’énormes pertes, même en dehors de leur équipe de basket. »
Une reprise coûteuse sans retour sur investissement ?
Surtout, la NBA, et donc les propriétaires, ont conclu un accord avec le syndicat des joueurs pour une baisse générale de 25% des salaires à compter du 15 mai prochain, et ils se verraient bien poursuivre les mois à venir en réalisant la même économie qui leur permet de garder la tête hors de l’eau.
« Ce que les propriétaires disent, c’est : Si on reprend, où sont les revenus qui vont justifier le coût supplémentaire d’un retour à la normale ? On regarde les dépenses par rapport aux revenus. Mais quelles sont les recettes à présent ? », a glissé un dirigeant NBA à CNBC.
Peut-être le début d’une nouvelle manœuvre qui viserait à inviter les joueurs à revoir leurs salaires à la baisse sur le long terme, y compris si la saison venait à reprendre, dans des conditions générales inédites (sans public, et donc sans recettes aux guichets et dans les boutiques) et un contexte économique désastreux.