L’attaque des Pacers entre de bonnes mains avec Malcolm Brogdon

Pas de Myles Turner, de Domantas Sabonis et encore moins de Victor Oladipo. Indiana n’a pourtant pas eu de grosses difficultés pour repousser les Bulls cette nuit. Cette victoire, la troisième de l’année et troisième consécutive, permettant aux Pacers d’équilibrer leur bilan, ils la doivent beaucoup à Malcolm Brogdon.

« Avec Victor sur la touche, et vous savez le type de joueur qu’il est, un All-Star, et toujours être capable de gagner et de jouer ensemble, c’est énorme pour nous », peut se féliciter l’intéressé, auteur de 22 points (9/15) et 7 passes cette nuit. « Mais gagner ce match sans Myles et Domas, c’est énorme pour notre confiance. »

De la confiance, l’intéressé n’en manque pas depuis le début de la saison. Parti de Milwaukee pour s’offrir un très beau contrat avec les Pacers (85 millions sur 4 ans), Malcolm Brogdon fait mieux que de répondre aux attentes.

Repositionné au poste de meneur pour son plus grand plaisir, alors qu’il évoluait plutôt à l’arrière chez les Bucks, il s’impose match après match comme le général en chef de l’attaque des Pacers. Il dit lui-même que Nate McMillan lui a donné « les clés » offensives de l’équipe. En attendant, sans doute, une redistribution des responsabilités avec le retour de blessure de Victor Oladipo.

Sans ce dernier, avec qui on imagine une belle complémentarité, le meneur fait le job. « Il est incroyable », explique Doug McDermott. « Il sait comment contrôler une équipe. Par son attitude, il peut vraiment mener l’équipe en montrant l’exemple, que nous suivons. Il est présent chaque soir et sort des statistiques folles sans faire de bruit. »

Deuxième meilleur passeur de la ligue

Déjà auteur de quatre double-doubles depuis le début de saison, soit un de plus… que lors de ses trois premières saisons à Milwaukee, Malcolm Brogdon tourne jusqu’ici à 22.5 points de moyenne, 5 rebonds et un peu moins de 10 passes par match. Le meneur est tout simplement le 2e meilleur passeur de la ligue derrière LeBron James. Domantas Sabonis et Myles Turner sont ceux qui profitent le plus de sa vision sur le « pick-and-roll ».

Ces statistiques font de l’ancien rookie de l’année un candidat déjà légitime au titre de meilleure progression de l’année. D’autant que malgré ses nouvelles responsabilités, il garde des niveaux d’adresse tout à fait comparables à ceux qui lui avaient permis de signer une saison historique : 47% aux tirs, dont 34.5% de loin et… 97% aux lancers ! Le tout avec moins de 3 pertes de balle par match.

« Il est très impliqué dans le jeu qu’on veut pratiquer, défensivement autant qu’offensivement », note son coach. « Il a cette capacité à créer le jeu, découper la défense et scorer. C’est un gamin intelligent avec un gros QI basket. On veut sa contribution dans ce qu’il se passe sur le parquet ».

Visiblement, les deux hommes entretiennent une relation de confiance. Malcolm Brogdon évoque d’ailleurs « un dialogue ouvert au quotidien », comme il ne l’avait jamais connu auparavant avec ses coaches en carrière. « J’apprends beaucoup avec coach McMillan, que ce soit sur le jeu en lui-même, jouer à la mène, diriger une équipe. C’est un travail pour les années à venir. J’apprends encore à jouer à la mène, je suis ouvert aux suggestions. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.