Adam Silver n’a pas de « solution miracle » contre le « tampering »

Des amendes de plusieurs millions de dollars, une privation de choix de Draft, l’annulation de contrats, des agents sur écoute… La NBA a mis en place un arsenal, approuvé par les propriétaires, pour combattre le « tampering ».

Suffisant pour éteindre cette pratique ? Sans doute pas. Mais pour Adam Silver, c’est un bon début.

« Il n’y a pas de solution miracle », regrette le patron de la NBA. « Aucune idée ne pourra réparer ce problème. Ça se fera avec le temps. Les équipes vont évoluer et pas seulement à cause de la ligue. Les propriétaires, les dirigeants vont vouloir savoir si, quand ils mettent leur nom sur un contrat, tout a été fait dans les règles de l’art. On a l’approbation mais il y a encore beaucoup de travail à faire. »

L’idée directrice d’Adam Silver, c’est donc de faire peur et de forcer les franchises à réfléchir à deux fois avant d’agir : « On ne veut frapper personne, on veut simplement de la conformité. »

Sauf que plusieurs dirigeants, dans les colonnes de The Athletic, émettent de sérieux doutes sur l’efficacité de ces mesures.

« Si on dit à un propriétaire qu’il peut avoir Kawhi Leonard et Paul George cet été, en signant un chèque de dix millions à la ligue, il va s’exécuter en un instant. Dix millions, ce n’est rien pour ces gens-là », explique un dirigeant anonyme. « Ce sont les agents qui en profitent. Ils discutent avec les équipes avant le début des transferts, et ça fait monter les enchères. Si on ne trouve pas un moyen de sanctionner les agents, ce ne sera pas suffisant », commente un autre dirigeant.

Tampering : pratique qui consiste à entrer en contact de manière illégale ou à parler d’un joueur sous contrat avec une autre équipe avant la période de la free agency. Il peut s’agir de contacts directs, via un agent, ou par voie de presse, comme a pu le faire Magic Johnson dans le passé avec Paul George et Giannis Antetokounmpo.