Otto Porter Jr. peut-il stabiliser les Bulls ?

L’échantillon est faible mais en quatre matchs avec les Bulls, Otto Porter Jr. a visiblement changé quelque chose. Car si l’efficacité défensive n’a pas bougé depuis son arrivée (111.6 points encaissés sur 100 possessions), l’efficacité offensive a par contre bondi depuis le transfert avec Washington : de 102.3 points inscrits sur 100 possessions à 114.3 !

Pour Zach LaVine, l’ex-Wizard facilite beaucoup de choses en écartant le terrain au maximum.

« Il peut marquer sans problème et shooter, pour écarter le jeu. Il fait un peu de tout », explique l’arrière. « Depuis qu’il est ici, je sens que j’ai davantage de couloirs de pénétration qui s’ouvrent, et des tirs plus faciles, avec du jeu à deux avec lui. Avec Lauri (Markkanen), on a simplement des tirs plus ouverts. »

Très en forme depuis quelque temps (22.8 points et 13.6 rebonds de moyenne sur les 9 derniers matchs), Lauri Markkanen confesse lui aussi qu’il est « assez facile de jouer » avec Otto Porter Jr, qui n’a pas besoin du ballon pour peser sur un match.

Jim Boylen abandonne ses principes de jeu lent

Et puis, les progrès récents des Bulls sont aussi dûs à des changements offensifs opérés par Jim Boylen. Après avoir pris la relève de Fred Hoiberg, le coach avait décidé de ralentir le jeu, offrant quantité de possessions à Robin Lopez ou Bobby Portis poste bas. Une formule sévèrement critiquée, même par la direction, et sur laquelle il est finalement revenu…

« Nous avons simplifié nos choix en attaque. Nous jouons davantage en rythme avec un système où plusieurs joueurs portent la balle, lors des trente derniers jours, avec la possibilité pour certains gars de prendre le rebond et de remonter le terrain. Les autres doivent accompagner ça en courant, en étirant le terrain et en ouvrant des couloirs pour attaquer le cercle. »

En gros, les Bulls en reviennent donc aux principes de Fred Hoiberg, et Zach LaVine apprécie.

« Avant, j’attendais dans mon camp. Maintenant, je remonte le terrain et j’ai des options. Otto peut aussi prendre le rebond et remonter le terrain. Je peux le faire aussi, le meneur à côté de moi également. Ça nous permet de ressortir plus vite et de jouer plus vite, globalement. Je préfère ça. C’est beaucoup mieux que de jouer doucement. »

D’autant que dans cette configuration, Zach LaVine se fait volontiers créateur. Alors qu’il avait tendance à monopoliser le jeu, l’arrière cherche désormais davantage ses coéquipiers dans ce jeu plus fluide, et sa moyenne de passes décisives est passée de 4.2 depuis le début de saison, à 6.3 sur les quatre derniers matchs. Alors que sa moyenne de tirs a baissé.

Zach LaVine prêt à laisser la première option offensive à Lauri Markkanen ?

Alors qu’il était le joueur qui prenait le plus de tirs depuis le début de la campagne, il a désormais cédé ce privilège à Lauri Markkanen. Les moyennes de shoots tentés par les deux joueurs se sont ainsi inversées (de 17.5 à 14.7 pour Zach LaVine, de 15.8 à 17.9 pour Lauri Markkanen).

Face à Memphis, Zach LaVine a ainsi surtout cherché le bouillant Otto Porter Jr (37 points), ne prenant que dix tirs.

« O’ avait le poignet brûlant donc on l’a servi. On a tous fait les efforts pour le faire. Quand un gars est aussi chaud, il faut l’utiliser. Je pense que je peux trouver un moyen d’alterner. Je n’essayais pas d’être trop agressif. Je peux aussi attaquer le cercle et faciliter le jeu, pour mettre en place l’attaque. »

Une bonne nouvelle pour Chicago, qui peut travailler pour trouver un équilibre avec le trio Zach LaVine – Otto Porter Jr – Lauri Markkanen, surtout si le premier développe son côté créateur, aidé par les espaces générés par le deuxième.