Boston – Utah : la grosse panne verte

Les Celtics ne battront pas le Jazz cette saison. Moins de dix jours après le retour manqué de Gordon Hayward dans l’Utah, Boston s’incline cette fois « lourdement » à domicile (98-86) devant le Jazz d’un Donovan Mitchell bien plus convaincant qu’à Philadelphie (28 points et 6 passes). Avec un Kyrie Irving (20 points et 8 rebonds) gêné par les fautes, les Celtics ont été incapables de réagir quand Utah s’est envolé au score dans le troisième quart-temps.

On sait à quel point un « back-to-back » peut changer le visage d’une équipe d’un soir à l’autre. Les Celtics en font l’expérience au lendemain de leur grosse victoire, après prolongation, face aux Raptors. Dès les premières minutes, on sent que quelque chose cloche. Locaux et visiteurs peinent à sortir d’un « slow start » général. En manque d’énergie, Boston voit son adversaire prendre une douzaine de points d’avance (22-34). La faute à un Donovan Mitchell plus partageur, moins gaspilleur de tirs et globalement dans un bien meilleur tempo. Et à la rentrée d’un Dante Exum tranchant dans ses pénétrations.

Les hommes de Brad Stevens n’ont pas trop de mal à recoller au score dans le deuxième quart. Si Jaylen Brown et Terry Rozier sont à côté de leurs pompes, Kyrie Irving met dedans. Après un échange de mots doux entre Marcus Smart et Joe Ingles, les deux équipes rentrent au vestiaire quasiment à égalité (45-50). C’est dans le 3e acte que les choses se décantent.

Boston insiste derrière l’arc…

Alors que les deux camps font preuve d’une maladresse collective rarement vue aux lancers-francs (moins de 60% sur l’ensemble du match !), Utah continue de dérouler son basket. Sans génie mais avec sérieux. Ricky Rubio est bien dans son match, en parfait soutien de Mitchell, et Gobert règne dans la raquette. Boston tente bien d’en faire autant… mais connait une panne d’adresse monumentale. Horford, Brown, Tatum, Morris… À chacun sa tentative longue distance, à chacun son échec. Obnubilé par la ligne à 3-points, Boston, malgré de bons tirs obtenus, ne parvient plus à scorer.

Et, mauvaise nouvelle de plus, Kyrie Irving prend coup sur coup sa 4e puis 5e faute au milieu de ce troisième quart. Le coup d’arrêt offensif des Celtics prend une dimension supplémentaire avec sa sortie. Malgré une bonne séquence d’Hayward près du cercle, Boston est largué au score (62-77) devant un Mitchell qui rentre autant de tirs à 3-points dans la soirée… que toute l’équipe adverse (5/33) ! Rozier, au buzzer du troisième quart, obtient un énième bon tir mais rate à nouveau. Symptomatique.

« Comment réveiller cette équipe ? », semble alors s’interroger Brad Stevens. Pourquoi pas avec les hommes du bout du banc. Wanamaker, Ojeleye, Yabusele et Theis sont tous envoyés au charbon, autour d’Irving, bien avant l’instauration officielle d’un « garbage time ». Mais cette tentative d’électrochoc à la Gregg Popovich ne fonctionne pas non plus. Car Mitchell file au cercle sur sa main gauche puis score de nouveau derrière l’arc pour climatiser un peu plus le Garden (72-91). La réaction verte n’a pas lieu. Remporter un match avec 38% d’adresse, dont 15% de loin et même 55% sur la ligne, ce n’est pas possible.

Utah, qui revient à l’équilibre (8v-8d), remporte là une bonne victoire avant de finir son « road trip » dans l’Indiana lundi. Les Celtics (9v-7d) se déplacent à Charlotte le même soir.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.