Comme leader, Manu Ginobili préfère s’inspirer de Tim Duncan

Aux côtés de Richard Jefferson, Vince Carter ou encore bien sûr de Dirk Nowitzki, Manu Ginobili fait partie des derniers dinosaures de la NBA.

L’Argentin des Spurs a traversé les époques et forcément il peut revendiquer un rôle de leader. Sauf qu’il ne semble pas préoccupé par la question, estimant que San Antonio est déjà bien fourni dans ce secteur.

« J’essaie d’aider autant que je le peux avec mes 16 années dans la ligue », avance-t-il. « Je ne rentre pas dans le truc d’être un leader, on ne force pas les choses dans ce domaine, ça arrive naturellement. Et on en a beaucoup : Tony Parker est là depuis 17 saisons, Pau Gasol a joué des millions d’années, et LaMarcus Aldridge est un bon leader par son jeu, et il parle beaucoup cette saison. On ne possède pas qu’un seul leader. »

Pour autant, le sixième homme de la saison 2007-2008 ne fuit pas ses responsabilités et s’inspire de son illustre ancien coéquipier.

« Je ne veux pas être bavard car parfois on devient chiant, emmerdant, donc c’est mieux de suivre le leadership d’un Tim Duncan », explique l’Argentin. « Personne n’a été un meilleur leader que lui, et il n’ouvrait pas la bouche à de nombreuses reprises, seulement quand c’était nécessaire. »

Il inspire la jeunesse et inversement

Depuis le début de saison, Manu Ginobili a déjà réussi des paniers décisifs et sa rentabilité, pour un joueur de 40 ans, reste remarquable : 8.7 points en 20 minutes de moyenne.

« Son professionnalisme, son éthique de travail, son intensité montrent aux jeunes joueurs à quel point ils ont besoin de prendre soin d’eux-mêmes chaque jour s’ils veulent devenir de grands joueurs ou s’en approcher, car ce sera compliqué d’être un Manu Ginobili », estime Danny Green. « Quand on le voit apporter son énergie, qu’il met tout son corps, cela nous offre de l’énergie en plus. S’il le peut à son âge, il n’y a aucune raison pour que nous, on ne le fasse pas. »

Pour Manu Ginobili, c’est l’inverse. Toute cette jeunesse autour de lui le booste et lui apporte du sang neuf : « Cela me permet de rester jeune, d’avoir de l’énergie. Cela arrive à toute étape de la vie. Quand on travaille avec des jeunes de 20 ans, c’est contagieux. La jeunesse, c’est important : c’est de l’énergie. »

Une énergie qui pourrait le pousser à prolonger encore l’aventure à la fin de la saison…