Emmenés par un T.J. McConnell à une passe… de son premier triple double en carrière, les Sixers n’ont fait qu’une bouchée des Pistons (97-79). Grâce à leur première mi-temps irréelle, ils enchaînent une deuxième victoire de suite loin de leurs bases. Les Pistons, hyper maladroits, sont sonnés.
Les nuits NBA se suivent et ne ressemblent pas. Detroit vient d’en faire l’expérience. Portés par leur pivot Andre Drummond, ils viennent d’enchaîner sept victoires en dix matches. Dont quatre succès avec plus de 20 points d’écart ! Bref, ils ne doivent faire qu’une bouchée des Sixers, toujours derniers de la classe à l’Est.
« Ils ne jouent pas comme les 76ers ! »
Ces derniers, revigorés par leur succès sur le parquet de Pelicans, ne l’entendent pas de cette oreille. Le début de match se résume, comme on pouvait l’imaginer, à une bataille de pivots. Avec en lieu et place de Joel Embiid, Jahlil Okafor, qui attaque Drummond avec réussite, et ferait presque oublier le premier cité. Dans son sillage, Gerald Henderson et Robert Covington trouvent la mire en périphérie. Résultat : 18-4 en faveur des Sixers après quelques minutes.
Nerlens Noel signe son retour sur un dunk facile dans la passoire de Detroit. Même Timothe Luwawu-Cabarrot y va de son tir primé. Après 12 minutes, Philadelphie mène… 32 à 12. C’est la première fois depuis 2008 que Philly mène de 20 points après un quart-temps !
Reggie Jackson tente de sonner la révolte. Timidement. Les Pistons manquent de rythme, d’agressivité, de tout. Tout le contraire de leurs adversaires. L’adresse insolente des 76ers est liée à leur excellente circulation de balle. Le maestro de la soirée s’appelle T.J. McConnell : déjà 9 caviars à la pause ! Son envie de partager est contagieuse. Sur les 24 tirs rentrés, 19 passes décisives. Le score est surréaliste : 58-37. Le Palace est éteint. « Ils ne jouent pas comme les 76ers !, n’en revient pas le commentateur de la télévision locale. Et T.J. McConnell, d’où vient ce type ? C’est Bob Cousy ? »
Une réaction bien trop tardive
Le récital Sixers est moins exaltant en seconde période. Les Pistons, emmenés par un Marcus Morris (28 points) en mode surnage, retrouvent de l’adresse. Mais aucun sentiment de révolte n’émerge chez ses coéquipiers. Il faut attendre la toute fin du 3ème quart-temps pour voir Tobbias Harris enchaîner plusieurs bonnes séquences (80-64).
En face, la fluidité collective des Sixers s’évapore : seulement cinq passes en seconde période, et bizarrement aucune… pour T.J. McConnell. Pire, les ballons perdus s’enchaînent. La montée en pression de la défense des Pistons (mention à Stanley Johnson) y est pour quelque chose, le manque de lucidité aussi. Un bon move près du cercle de Drummond (14 pts, 14 et 6 interceptions !) ramène Detroit à moins onze à l’approche du money time (76-87). Mais un ancien de la maison, Ersan Ilyasova (15 points et 8 rebonds), climatise la salle pour de bon.
Malgré une deuxième période plus discrète, T.J. McConnell (12 points, 10 rebonds, 9 passes et 3 interceptions) est bien l’homme du match côté Sixers, dont la marque est bien répartie. En plus de cette adresse dans sa plus large victoire de la saison, Philadelphie a su gagner la reine des batailles : celle du rebond.
Detroit aura l’occasion de relancer la machine, mercredi, à Dallas. Tandis que Philly accueillera les Raptors le même jour.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.