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Le coin des Français : le retour fracassant de Mickaël Gélabale

Il devait en avoir envie depuis un certain temps. Avec une bonne partie de l’Equipe de France déjà en résidence chez l’Oncle Sam, Mickaël Gélabale devait trépigner intérieurement à l’idée, lui aussi, de revenir tenter sa chance dans la « meilleure ligue du monde » après l’avoir quitté par la petite porte sur blessure. C’est désormais chose (bien) faite avec un contrat signé jusqu’à la fin de la saison au sein des Minnesota Timberwolves. Certainement pas le choix idéal mais une belle opportunité tout de même pour l’ancien Sonic de se refaire la cerise.

Titulaire de fortune à l’aile pour coach Adelman, Gélabale fait proprement le métier. Il est fidèle à lui-même : efficace dans le tir et fort sur l’homme en défense. Il rajoute donc un 13e homme au contingent tricolore de la NBA. Un contingent dirigé par deux généraux : l’un meneur génial que l’on ne présente plus et l’autre pivot haut en couleur que la sélection attendra (malheureusement) encore longtemps. Les deux participeront à la grand-messe annuelle, un événement historique pour la France !

Basket USA vous propose un bilan individuel de chacun de nos fiers représentants avant la pause du weekend des étoiles de Houston.

1- Tony Parker (21 points, 8 passes, 3 rebonds en 33 minutes)

Tony Parker est dans toutes les discussions pour le titre de MVP depuis le début de l’année civile… alors, vous comprendrez qu’il serait malvenu de notre part de ne pas en faire notre numéro 1. Mais comment pourrait-il en être autrement ? Alors qu’on est au beau milieu de la saison, et que TP va participer à son 5e All Star Game (pour y jouer un « vrai » rôle cette fois !), le génie des Bleus a encore réussi à améliorer ses stats : 21 points et 8 passes à 54% de réussite. C’est tout simplement énorme ! Sur les 3 derniers matchs, Parker tourne à 30 points et 9 passes de moyenne. Ça laisse rêveur…

2- Joakim Noah (12 points, 11 rebonds, 4 passes, 2 contres en 38 minutes)

Second représentant tricolore au week-end étoilé de Houston, Joakim Noah connaît cependant une période délicate en ce début de nouvelle année. La faute à son aponévrosite plantaire qui l’empêche de pouvoir se donner à fond. Ou peut-être est-ce l’inverse ? Son pied s’enflamme du fait même que Jooks passe près de 40 minutes sur le terrain à chaque match… Certainement un peu des deux, en tout état de cause, Noah semblait retrouver la grosse forme fin janvier frôlant par deux fois le triple double (9 points, 17 rebonds, 10 passes contre Washington, puis 13 points, 18 rebonds, 7 passes et 5 contres 2 jours plus tard contre Charlotte). Mais début février, Noah dit stop ! Il a repris mais reste incertain pour le ASG. A suivre…

3- Nicolas Batum (16 points, 6 rebonds, 5 passes, 2 interceptions, 1 contre en 39 minutes)

Lui aussi sera de la partie à Houston… mais dans un rôle de consultant de luxe pour BeinSport ! Nicolas Batum n’a pas encore eu les honneurs d’une sélection All Star mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Batman nous a encore régalés en se muant passeur à cause de son poignet douloureux. Il a ainsi enchaîné 11, puis 8 puis 12 puis 8 passes en 4 rencontres fin janvier en sorte de faire oublier ses difficultés en termes d’adresse. Auteur de 5 points hier soir dans la 1000ème victoire dans l’histoire du Heat (aussi marquée par un certain LeBron James), Batum accuse le coup en février avec 11 points de moyenne (contre 16 en saison). Gageons que Batman reprendra son envol (son poignet reposé) après la coupure.

4- Kévin Séraphin (10 points, 5 rebonds, 1 contre en 24 minutes)

Que s’est-il passé le 18 janvier dernier ? Non, ce n’est pas une énigme du Cluedo édition NBA, mais bien une question concernant le Schmilblick de Mister K de D.C. Car avant cette date, Kévin Séraphin rayonnait avec 14 points de moyenne. Mais depuis ? C’est la crise ! De confiance, de temps de jeu aussi. Ça va beaucoup moins fort pour Séraphin qui ne marque plus que 6 points par match avec une baisse manifeste d’implication en février (17 minutes de jeu contre 24 en saison). Le pire dans l’histoire, c’est que les Wizards jouent mieux alors que Kévin joue moins. Il y a l’effet John Wall évidemment mais tout de même. Séraphin doit reprendre encore plus fort après le break.

5- Mickaël Gélabale (7 points, 3 rebonds, 1 passe en 22 minutes)

Le nouvel arrivant n’avait pas tellement le choix : avec deux contrats de 10 jours consécutifs, il devait montrer pourquoi et comment, il allait s’y prendre pour aider des Timberwolves perclus de blessures et de coups du sort. Finalement, signé pour le reste de la saison, Gélabale a su convaincre après des matchs solides : son premier à 11 points, une pointe à 15 points et 7 rebonds contre Washington, ou encore ses 3 dernières sorties à plus de 10 points lors des 4 derniers matchs de ‘Sota. Par son shoot extérieur fiable et sa capacité à rentrer dans le moule, le guadeloupéen savoure chaque instant de ce retour en NBA qui, s’il semble logique, a tout de même surpris par sa rapidité. Sur les tablettes des Spurs si les Wolves ne l’avaient pas prolongé, on ose espérer que Gelly est de retour pour de bon sur les parquets de la Grande Ligue. Et c’est mérité !

 6- Boris Diaw (6 points, 4 rebonds, 2 passes en 24 minutes)

Deux matchs à 10 points sur ses deux dernières sorties. Deux matchs à plus de 10 unités également fin janvier. Boris Diaw serait-il en train de rentrer dans une seconde phase à San Antonio ? Celle où il commence enfin à se lâcher un peu, à prendre les tirs qui s’offrent à lui dans le jeu collectif des Spurs… On l’espère vivement et franchement, on n’en attend pas moins du capitaine des Bleus. Mais on ne peut pas vraiment cracher dans la soupe non plus, San Antonio est en pleine bourre avec 13 victoires sur leurs 14 derniers matchs. Le Président (et c’est rare chez eux) sait rester à sa place…

7- Ian Mahinmi (5 points, 4 rebonds, 1 contre en 17 minutes)

La saison suit son cours pour Mahinmi et les Pacers. Le pivot français avait commencé l’année en beauté avec 9 points et 11 rebonds dans une victoire contre Séraphin et les Wizards, mais depuis, la routine des rotations a repris son cours. Ian évolue entre 14 et 18 minutes par match en février et a oscillé de manière similaire en janvier (entre 11 et 26). Indiana est toujours sur le podium à l’Est (31 victoires – 21 défaites).

8- Nando De Colo (4 points, 2 rebonds, 2 passes en 12 minutes)

Comme pour Boris Diaw, Nando De Colo prend peu à peu ses aises dans le jeu des Spurs. En témoignent ses 9 points, 7 passes et 3 interceptions il y a deux jours pour sa seconde titularisation. Malheureusement, l’ancien de Valence n’a pas réussi à faire mieux que 3/11 aux tirs. Mais sur les 10 derniers matchs, Nando n’a vécu qu’une seule rencontre avec moins de 10 minutes de temps de jeu. L’apprentissage est en bonne voie…

9- Rodrigue Beaubois (4 points, 1 rebond, 2 passes en 13 minutes)

On vous en avait parlé le jour même : Rodrigue Beaubois avait remis le nez à la fenêtre le 25 janvier dernier avec une pointe à 19 points en sortie de banc. Face à la triade tricolore de l’Alamo, Roddy avait retrouvé l’envie de scorer avec 6/8 aux tirs et 5/5 aux lancers pour plus d’un point par minutes (16 minutes). Depuis, Dallas est toujours aussi inconstant mais Beaubois joue un peu plus. A confirmer sur la seconde partie de saison…

 10- Ronny Turiaf (2 points, 3 rebonds, 1 contre en 11 minutes)

Pas grand-chose à dire sur Ronny Turiaf qui a enchaîné 5 matchs à zéro pointé fin janvier. Il y a même eu un peu glorieux DNP face aux Celtics dimanche dernier. Mais côté positif, Ronny a enfin reçu sa bague de champion après son passage du côté de South Beach. Les Clippers ont retrouvé le sourire en même temps que Chris Paul et Chauncey Billups.

11- Evan Fournier (4 points, 1 passe en 9 minutes)

Ayé ! Evan Fournier a connu sa première titularisation en carrière ! C’est tout frais (c’était hier soir) et c’était pas complètement « frais » (dialecte local de Charenton). En effet, Evan s’est montré un peu timide et emprunté : 6 points à 2/4 aux tirs, 2 passes et 1 rebond en 18 minutes. Plus inquiétant, il est apparu un peu dépassé en défense. Pour son plus gros temps de jeu en carrière, Fournier n’a pas pu améliorer son record de points (10). Ce n’est que partie remise !

12- Mike Piétrus (6 points, 2 rebonds, 1 interception en 21 minutes)

Quatre petites apparitions en janvier, 6 points marqués sur deux trois points (sûrement dans les « corners ») (et sur 11 tentatives) : Mike Piétrus n’a pas tenu après son comeback en NBA. Son genou ne semble pas remis et l’arrivée de Rudy Gay au Canada (et ses exploits en fin de match) ne jouent clairement pas en faveur du cadet de la fratrie guadeloupéenne. La saison s’annonce longue…

13- Johan Petro (2 points, 1 rebond en 7 minutes)

Johan Petro a rejoué. Il a même inscrit la bagatelle de 10 points face aux Pacers. Du coup, ses stats en saison prennent un petit coup de soleil en hiver (oui, ça fait pas beaucoup). Ça fait désormais 3 matchs à plus de 10 minutes sur la saison. Allez, on y croit encore !

 

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