Zion Williamson conforté comme nouveau créateur des Pelicans

Willie Green avait prévenu : au retour du All-Star Game, l’attaque passerait par le retour en grâce de « Point Zion ». Le coach des Pelicans n’avait pas bluffé. La nuit passée contre les Rockets, Zion Williamson a une nouvelle fois évolué comme chef d’orchestre de New Orleans. Et cela a très bien fonctionné avec une victoire confortable à la clé, et un Zion Williamson qui pèse peut-être sur le jeu comme jamais.

Ce n’est pourtant pas la première fois que l’expérience Zion Williamson comme « meneur » est tentée en Louisiane. L’ancien de Duke – qui avait déjà expliqué apprécier ce rôle notamment grâce à son passage sous les ordres de Coach K – avait débuté la saison passée avec plusieurs matchs comme « point guard », deux ans après avoir un temps été lancé à la création par Stan Van Gundy alors que l’équipe venait de perdre Lonzo Ball sur blessure.

Près de six passes de moyenne depuis 15 matchs

Avec 27 points et 9 passes contre Houston, Zion Williamson a confirmé qu’il pouvait créer. Sur ses 15 derniers matchs, il tourne à près de six passes de moyenne, tout en étant toujours aussi dangereux au scoring (23.9 points à 59%, 5.7 passes). Autre stat éloquente : cette saison, quand Zion Williamson signe cinq passes décisives ou plus, les Pelicans affichent un bilan de 20 victoires pour 4 défaites, soit 83% de victoires.

« On voit Zion s’améliorer au fur et à mesure que la saison avance » estimait d’ailleurs Willie Green après la rencontre. « Il a été excellent. C’est ce qui se passe quand vous mettez le ballon dans ses mains, en particulier en début de match. Il trouve CJ McCollum, Trey Murphy, peu importe qui. Puis il a des moments où il voit une situation qu’il apprécie et il va continuer à l’attaquer. Quand il joue comme ça, il est compliqué à arrêter. »

Zion Williamson a su trouver l’équilibre entre faire briller les autres et punir lui-même la défense des Rockets. C’est lui qui a lancé la série fatale à Houston avec six points dans les deux premières minutes du troisième quart-temps.

Cette nouvelle utilisation de sa vision du jeu a plus d’un avantage. Elle oblige les défenses adverses à s’adapter et à lui opposer un défenseur suffisamment mobile, mais possiblement moins costaud, pour le gêner. Le prendre à deux laisse forcément ouvert un des nombreux shooteurs de New Orleans. Et le voir débuter les actions au-delà de la ligne à 3-points lui permet aussi de pouvoir se lancer de plus loin vers le cercle, et avec donc plus de vitesse.

Le cocktail ouvre un peu plus encore le champ des possibles pour les Pelicans, actuels cinquièmes de l’Ouest, mais sous la menace de Phoenix, 7^e à une victoire derrière seulement.

« On sait ce qui est en jeu » a réagi Zion Williamson qui n’a encore participé à aucun match de play-offs de sa carrière, la faute à des blessures récurrentes. « Je pense que le sentiment d’urgence doit augmenter d’un cran » a pour sa part considéré C.J. McCollum. « Chaque match compte. On a été au play-in quelques fois (ces deux dernières saisons, ndlr), on sait à quel point un match peut littéralement changer une saison. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.