Payton Pritchard finalement heureux de ne pas avoir été transféré

« Au final, ça a toujours été la même chose. Je voulais être en mesure de jouer à chaque match. Et transpirer sur le terrain. » Payton Pritchard, qui s’exprime aujourd’hui à The Athletic, avait exprimé la même idée, en d’autres mots, l’année dernière. En février, au moment de la « trade deadline », il avait ouvertement réclamé son transfert.

Finalement, il n’a pas bougé. « Heureusement, dans cette équipe, cette année, j’ai le sentiment d’avoir un rôle à jouer pour aider l’équipe à gagner. » Ses minutes le prouvent. Alors que son temps de jeu avait baissé année après année depuis sa saison rookie, le meneur remplaçant dispose aujourd’hui de son plus gros temps de jeu en carrière avec 21 minutes en moyenne.

Avec le recul, il estime avoir eu besoin de cette période difficile en jouant moins. Son temps de jeu avait chuté encore plus en playoffs avec moins de six minutes en moyenne et des apparitions partielles.

Une valeur sûre ballon en mains

« On voit beaucoup de gars qui arrêtent de jouer, qui se brisent mentalement et qui ne sont plus dans la ligue à cause de ça. C’est pourquoi je ne me laisse pas abattre. On a besoin de bonnes personnes autour pour traverser les moments difficiles », témoigne le joueur de 26 ans, qui cite l’assistant des Celtics, Aaron Miles, parmi ses soutiens.

Avec des pourcentages d’adresse (42% dont 37% de loin) comparables à ses années précédentes, Payton Pritchard apporte un véritable coup de jus aux Celtics venu du banc. Et perdant un minimum de ballons : il a le 6e meilleur ratio passes décisives / « turnovers » de la ligue, parmi les joueurs mobilisés au moins 20 minutes par match.

Cette nouvelle saison derrière Jrue Holiday, après avoir évolué derrière Marcus Smart et Malcolm Brogdon, transférés tous les deux durant l’intersaison, a des airs de renaissance. « Mon rôle, ma responsabilité – bien sûr, je dois rentrer des tirs et tout ça – est de distribuer le ballon aux bonnes personnes, faire le bon choix et ne pas perdre la balle. Je suis fier de cela, car cela aide notre équipe. »

Travailler pour en faire plus

Le meneur rappelle qu’avec les arrivées d’Holiday et de Kristaps Porzingis aux côtés de Jayson Tatum et Jaylen, les Celtics ne manquent pas de vedettes.

« Cela ne veut pas dire que moi, Sam (Hauser) et les autres « role players », on ne travaille pas pour en faire plus à l’avenir, mais c’est juste qu’on a compris ce dont l’équipe a besoin de faire pour réussir. Les stars se sont sacrifiées elles aussi. Chacune d’elles a fait des sacrifices pour aider l’équipe à s’améliorer. »

Le joueur lui-même, qui tourne à près de 8 points, 3 rebonds et 3 passes par match, continue de s’améliorer et Joe Mazzulla le voit bien.

Son coach estime qu’au-delà de son adresse extérieure, il apporte désormais dans d’autres secteurs, au rebond défensif ou en défense. « Il devient un ‘role player’ complet et c’est bon de le voir grandir », note le coach.

Si bien qu’aujourd’hui, il a le sentiment d’être « récompensé parce qu’on gagne, on occupe la première place et on essaie de gagner le titre et j’y contribue. Ce sentiment est donc gratifiant : faire partie d’une équipe qui gagne et y participer. […] Mentalement, le fait de ne pas jouer peut vous mettre dans une situation difficile en tant que compétiteur qui joue tout le temps. Au final, cela peut vous rendre meilleur ou moins bon. »

Dans son cas, la première option.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.