Avant la Draft, Jordan Walsh a dû régler le tir

De nombreux jeunes joueurs américains, quand ils débarquent en NBA après une seule saison à l’université, n’en sont très souvent qu’aux toutes premières étapes de leur développement. La « faute » à un circuit « high school » trop axé sur la performance et pas assez sur le développement technique, à l’inverse des jeunes joueurs européens, peut-être moins athlétiques pour la plupart mais bien souvent plus développés sur le plan technique.

Cette année, le cas le plus représentatif est sans doute celui de Jordan Walsh. Lycéen très suivi, l’ailier de 19 ans, recruté par les Celtics le soir de la Draft (38e position), a connu une saison « freshman » en demi-teinte avec Arkansas, au cours de laquelle ses qualités défensives étaient aussi apparentes que ses lacunes offensives. Particulièrement dans le tir extérieur (27.8% sur deux tirs par match), le natif du Texas affichant trop régulièrement une inquiétante incapacité à se rendre utile dans l’attaque des Razorbacks hors de la raquette.

Une fois la saison NCAA terminée et le processus pré-Draft lancé, Charles Stoker, l’entraineur personnel de longue date de Jordan Walsh, a donc très vite compris la marche à suivre, en amont de la Draft.

« Pour que [Jordan] ait une chance d’être sélectionné à la Draft, nous savions ce que nous avions à faire. Des tirs à 3-points en ‘catch-and-shoot’, encore et encore », déclare-t-il. « Donc je dirais que 80 à 90% du temps, durant nos entrainements avant la Draft, on se concentrait exclusivement sur ces tirs. De nombreuses répétitions. »

Régler (littéralement) le tir

D’autant que le chantier était de taille puisqu’il a fallu modifier la mécanique de tir de Jordan Walsh, particulièrement le placement des doigts de sa main droite, sa main forte, sur le ballon.

« A-t-il apprécié ces entrainements ? Clairement pas. Mais dans le fond, à mesure qu’il a noté des progrès, il acceptait qu’il fallait en passer par là. Et une fois qu’il était convaincu, il y allait à fond. »

Des progrès également confirmés par Brad Stevens, certain du potentiel athlétique et défensif de Jordan Walsh, qui semble en effet avoir tout à gagner à tendre vers un profil d’ailier plus moderne et polyvalent.

« Aujourd’hui, il est déjà un meilleur shooteur. Et nous l’avons accueilli pour deux ‘workouts’ avant la Draft », assure en effet le cerveau des Celtics. « Il progresse. J’ai toujours trouvé qu’il avait du toucher, mais qu’il manquait d’assurance. Avec le temps, je pense qu’il peut devenir un bon shooteur en NBA, d’autant qu’il possède déjà des qualités athlétiques pour attaquer le cercle. »

Silence, ça pousse, dans le Massachusetts…