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Bilan Team USA | Kevin Durant en patron, Damian Lillard hors du coup

Jeux Olympiques – Victorieux de la médaille d’or olympique pour la quatrième fois consécutive, les États-Unis ont pu compter à Tokyo sur un Kevin Durant de gala, parfaitement épaulé par Jrue Holiday et Jayson Tatum.

Leur préparation mitigée avait de quoi inquiéter les observateurs, en amont du tournoi. Défaits coup sur coup par le Nigéria puis l’Australie, à Las Vegas, les États-Unis ne se présentaient effectivement pas dans une forme optimale, à Tokyo, malgré leurs deux victoires décrochées, ensuite, face à l’Argentine puis l’Espagne. Et ce n’est pas leur revers face à la France, concédé en ouverture de ces Jeux Olympiques, qui a rassuré les plus sceptiques.

Il n’empêche que les Américains sont, une nouvelle fois, repartis des J.O. avec la médaille d’or autour du cou. Une habitude pour eux, puisqu’ils l’avaient déjà emporté à Pékin (2008), Londres (2012) et Rio (2016). Mais contre l’Iran, la République, l’Espagne, l’Australie puis la France (encore), la Team USA est progressivement montée en puissance collectivement, pour finalement triompher au Japon. Comme en 1964.

Et les performances de Kevin Durant, logiquement élu MVP de la compétition, y sont évidemment pour beaucoup dans le sacre des États-Unis. De même pour celles de Jrue Holiday et Jayson Tatum, solides et réguliers dans l’ombre de « KD ». Il fallait d’ailleurs bien ça pour compenser les prestations en dents de scie de Damian Lillard, Devin Booker ou encore Khris Middleton.

★★★★★

Kevin Durant

20.7 pts, 5.3 reb, 3.7 pads, 1.0 int et 1.2 ctr en 28 min
53% aux tirs, 38% à 3-points, 91% aux lancers

Discret lors des deux premières rencontres du tournoi, Kevin Durant a haussé le ton dès que les matchs couperet ont pointé le bout de leur nez. Et, à tour de rôle, République Tchèque, Espagne, Australie et France n’ont ainsi pu que constater les dégâts, « KD » ne descendant jamais sous la barre des 20 points, à 50% de réussite aux tirs. Incontestablement le patron des États-Unis de Gregg Popovich.

Le désormais triple champion olympique (2012, 2016, 2020) est l’arme offensive ultime du basket moderne, probablement le meilleur basketteur de la planète à l’heure actuelle. Il n’est donc guère surprenant de l’avoir vu glaner le trophée de MVP de la compétition, après une dernière performance de feu en finale (29 points). Lui, l’habitué des cartons au scoring, en NBA comme en FIBA, qui ne cesse de renforcer sa place parmi les meilleurs joueurs de l’histoire de Team USA.

À 32 ans, Kevin Durant ne sait pas encore s’il briguera, à Paris, une quatrième médaille d’or olympique, en 2024. Une récompense qui ferait de lui le basketteur américain le plus décoré aux J.O, à égalité avec Carmelo Anthony (2004, 2008, 2012, 2016). Et, surtout, le plus doré de tous, devant ce même « Melo » (2008, 2012, 2016). Mais qu’importe : l’ailier des Nets a conclu son été en beauté, avant un exercice 2021/22 où il sera très attendu avec la franchise new-yorkaise.

★★★★

Jrue Holiday

11.8 pts, 4.8 reb, 3.8 pads, 1.7 int et 0.8 ctr en 26 min
48% aux tirs, 35% à 3-points, 67% aux lancers

Rien n’arrête Jrue Holiday cet été. Surtout pas la fatigue, engendrée par le parcours à rallonge des Bucks en playoffs, les festivités du titre à Milwaukee, le trajet d’avion entre les États-Unis et le Japon ou l’enchaînement de nouvelles rencontres, aux Jeux Olympiques. Champion NBA et médaillé d’or olympique la même année, le meneur a changé de dimension ces dernières semaines, abandonnant pour de bon son étiquette de « joueur sous-côté ».

Polyvalent et complet au possible, Jrue Holiday est tout aussi déterminant qu’influent dans le jeu de ses équipes, en attaque et en défense. À tel point qu’il s’est imposé comme le poste 1/2 le plus fiable de Team USA, à Tokyo. Devant un certain Damian Lillard, bien plus en difficulté dans le basket FIBA (voir ci-dessous) et qu’il a, d’ailleurs, accompagné sur les lignes arrières, dans le cinq de départ américain. Désormais, place à un repos amplement mérité pour l’homme à tout faire des Bucks.

Jayson Tatum

15.2 pts, 3.3 reb, 1.2 pad, 0.5 int et 1.2 ctr en 21 min
49% aux tirs, 45% à 3-points, 73% aux lancers

Remplaçant avec Team USA, alors que l’on s’attendait à le voir dans le cinq de départ, Jayson Tatum n’a pas été perturbé pour autant, se montrant très régulier en sortie de banc. Vêtu du fameux n°10 de Kobe Bryant et cette fois-ci épargné par les blessures (contrairement au Mondial 2019), l’ailier de 23 ans a ainsi brillé en tant que sixième homme de luxe, prenant les clés de l’attaque américaine avec brio, dès que Kevin Durant se reposait. En dépit de sa propension à jouer un peu trop hors de rythme, parfois.

Dans l’ensemble, c’est donc une solide campagne olympique pour l’habituel leader des Celtics, plutôt à l’aise dans le jeu FIBA et également important en défense. Un sentiment illustré par sa finale contre les Bleus (19 points) ou ses 27 unités face aux Tchèques. De quoi lancer idéalement le double All-Star vers sa future saison avec Boston, lui qui en a d’ailleurs profité pour commencer à travailler avec son nouveau coach, Ime Udoka, assistant de Gregg Popovich au Japon.

★★★

Bam Adebayo

6.3 pts, 5.7 reb, 1.8 pad, 1.3 int et 1.2 ctr en 19 min
57% aux tirs, 60% aux lancers

Dans un rôle à la Draymond Green, avec qui il faisait parfois doublon sur le parquet, le polyvalent Bam Adebayo s’est contenté de prendre des rebonds, faire circuler le ballon et défendre le fer, avec sa sélection. Au point d’en oublier, un peu trop souvent, de regarder le cercle, afin d’inscrire quelques paniers qui auraient fait du bien à ces Américains qui ne disposaient pas d’un véritable point d’ancrage, à l’intérieur.

Malgré sa discrétion au scoring, encore plus prononcée qu’à Miami, le pivot du Heat a su répondre aux attentes de son coach, dans tous les autres secteurs de jeu. Prouvant à Gregg Popovich et au reste du staff de Team USA leur « erreur », quand ils lui avaient préféré Myles Turner, Brook Lopez et Mason Plumlee, à la Coupe du Monde 2019. À tout juste 24 ans, l’ancien pensionnaire de Kentucky a clairement le profil pour s’imposer comme le poste 5 du futur, pour les États-Unis.

Draymond Green

3.5 pts, 2.7 reb, 2.8 pads, 1.2 int et 0.2 ctr en 18 min
78% aux tirs, 100% à 3-points, 100% aux lancers

Capitaine de la défense des États-Unis, dont il est également l’une des plaques tournantes en attaque, Draymond Green régale autant dans le basket FIBA qu’il ne le fait en NBA. Il faut dire que son intelligence de jeu et sa polyvalence lui permettent de faire des merveilles sur n’importe quel parquet du globe, malgré une timidité offensive qui, dans le même temps, ne semble pas cesser de se renforcer, au fil des années.

Comme à Rio en 2016, l’intérieur des Warriors repart donc d’une Olympiade avec la médaille d’or dans ses valises. Victorieux partout où il passe, le triple All-Star est typiquement le genre de joueur dont a aujourd’hui besoin cette Team USA, pour créer rapidement un collectif et triompher. Et ce n’est peut-être pas un hasard si, au Mondial 2019, l’absence d’un tel profil avait été préjudiciable aux Américains, en Chine.

Zach LaVine

9.7 pts, 2.0 reb, 3.3 pads, 0.8 int et 0.0 ctr en 19 min
60% aux tirs, 46% à 3-points, 86% aux lancers

Appelé à remplacer Bradley Beal au pied levé, dans le cinq de départ de Team USA, Zach LaVine a finalement re-glissé vers le banc, après la défaite face à la France. Gregg Popovich lui préférant, notamment, un Jrue Holiday plus actif et agressif, des deux côtés du parquet. Plus discret, dans un rôle de remplaçant, le joueur de Chicago a apporté autrement, alternant essentiellement entre scoring et organisation du jeu. Sans trop de déchet, comme le prouvent ses pourcentages d’adresse.

Enfin victorieux collectivement, lui qui a accumulé les défaites avec les Wolves puis les Bulls depuis le début de sa carrière, l’arrière All-Star espère désormais pouvoir retranscrire cette réussite dans l’Illinois, au sein d’une équipe ambitieuse et qui a absolument besoin d’un patron sur le terrain. Au contact de joueurs comme Kevin Durant, Damian Lillard ou Draymond Green, Zach LaVine doit probablement avoir acquis de l’expérience dans le domaine du leadership, où il sera principalement attendu la saison prochaine.

★★

Devin Booker

9.3 pts, 3.3 reb, 1.8 pad, 1.5 int et 0.3 ctr en 21 min
42% aux tirs, 33% à 3-points, 93% aux lancers

La déception de sa défaite en Finals digérée, Devin Booker a alterné le bon et le moins bon à Tokyo. Le bon, quand il a inscrit 16 points face à l’Iran, noirci la feuille de stats contre l’Espagne ou marqué 20 points en demi-finale, face à l’Australie. Le moins bon, quand il est passé à côté de ses deux matchs contre la France et face à la République Tchèque, ou quand ses limites en défense l’ont poussé à se faire cibler par certaines attaques adverses.

Dans l’ensemble, c’est donc un tournoi à deux vitesses pour le scoreur fou des Suns, sans doute épuisé par sa saison NBA et jamais vraiment fidèle à lui-même au Japon. Il décroche tout de même une belle médaille d’or dans ces J.O. et nul doute qu’elle saura atténuer la tristesse engendrée par son récent revers contre les Bucks.

Damian Lillard

11.2 pts, 2.7 reb, 3.2 pads, 0.5 int et 0.0 ctr en 24 min
38% aux tirs, 35% à 3-points, 56% aux lancers

En dehors de ses 21 points inscrits face à l’Iran, Damian Lillard a traversé ces Jeux Olympiques comme une âme en peine. Incapable de trouver son rythme au shoot, et carrément laissé sur le banc en fin de match par Gregg Popovich (sauf contre la France, où il a été précieux), le meneur All-Star a clairement déçu à Tokyo, ne s’imposant pas vraiment comme le leader annoncé de cette Team USA. Sur le parquet, tout du moins.

Alors oui, la blessure à l’abdomen de « Dame » a forcément un rapport avec ses performances irrégulières, mais le franchise player des Blazers a également paru emprunté dans le basket FIBA, où il estime justement qu’il est plus difficile de scorer qu’en NBA. Il n’empêche que cette médaille d’or fera le plus grand bien à Damian Lillard, sur le plan psychologique, lui qui s’apprête à retourner à Portland (voire ailleurs ?). Un endroit où les résultats ne seront vraisemblablement pas aussi flamboyants.

Khris Middleton

5.8 pts, 1.8 reb, 1.7 pad, 0.8 int et 0.0 ctr en 16 min
45% aux tirs, 35% à 3-points, 50% aux lancers

Présent lors du fiasco du Mondial 2019, Khris Middleton était visiblement revanchard cette année, puisqu’il n’a pas hésité à accepter l’invitation de Team USA pour ces Jeux Olympiques, malgré le parcours à rallonge des Bucks en playoffs. Grand bien lui en a pris, puisque l’ailier All-Star est finalement devenu champion olympique, quelques jours seulement après être devenu champion NBA.

Bien sûr, son rôle avec les États-Unis n’était pas le même qu’à Milwaukee, mais Khris Middleton a continué de contribuer efficacement des deux côtés du parquet, malgré une irrégularité notable, sans doute liée au contrecoup de sa saison dans le Wisconsin. Difficile de le lui reprocher pour autant, car ses talentueux coéquipiers n’ont pas manqué d’assurer, à ses côtés. Jrue Holiday en tête, l’autre grand décoré de l’été.

Non-notés

Jerami Grant, Keldon Johnson et JaVale McGee

Il est toujours compliqué de noter des joueurs dont le temps de jeu se limitait au « garbage-time ». C’est pour cela que Jerami Grant, Keldon Johnson et JaVale McGee ne seront pas évalués, puisqu’ils ont passé ces Jeux Olympiques sur le banc, Gregg Popovich leur offrant des minutes lorsque les rencontres étaient déjà pliées.

Leurs profils avaient pourtant de quoi être utiles pour Team USA, entre le polyvalent Jerami Grant, l’énergique Keldon Johnson et l’intimidateur JaVale McGee (sacré comme sa mère, 37 ans plus tôt). Tous ont, en tout cas, débloqué leur palmarès international avec cette médaille d’or, et nul doute que cette expérience au Japon leur bénéficiera dans leurs carrières respectives, la saison prochaine.

Le coach

Gregg Popovich

5 victoires, 1 défaite

Considéré par beaucoup comme le pire entraîneur de l’histoire de Team USA, au fil des défaites de sa sélection, Gregg Popovich est enfin parvenu à triompher avec son pays, auquel il est tellement attaché, après son échec lors du Mondial 2019. Ce n’était pas simple, en raison notamment du Covid-19, d’un groupe nouveau et des arrivées tardives de trois finalistes NBA, mais le légendaire coach des Spurs, respecté et écouté de tous, a su trouver la bonne formule tout au long de la compétition.

En faisant surtout confiance à ses hommes en forme (Kevin Durant, Jrue Holiday, Jayson Tatum), plutôt qu’au standing de joueurs plus en difficulté (Damian Lillard, Devin Booker). Cette recette a finalement porté ses fruits, d’autant que les Américains ont pu compter sur une défense assez solide dans ce tournoi (79 points encaissés par match), pour compléter le talent offensif de certains des meilleurs basketteurs de la planète.

Rendez-vous maintenant dans deux ans, en Indonésie, au Japon (encore) et aux Philippines, pour récupérer la couronne mondiale.

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