Duncan Robinson n’en finit plus de surprendre

Semaine après semaine, Duncan Robinson confirme qu’il fait partie des révélations de la saison non seulement pour Miami, mais également pour la NBA. Avec 44.6% de réussite, il est le quatrième joueur le plus adroit de la ligue à 3-pts et aucun des joueurs les plus précis de la NBA ne possède son volume de tirs marqués par rencontre.

Son match contre Orlando est un des exemples les plus brillants de sa réussite : 9/12 à 3-pts. C’est son troisième match cette saison avec au moins 9 paniers primés inscrits. Pas mal pour un inconnu, qui s’est fait un nom.

« Si on avait fait un sondage chez les joueurs NBA avant le training camp et qu’on leur avait demandé s’ils connaissaient Duncan Robinson, je dirais que 70 % de la ligue aurait confirmé ne pas savoir qui il est », avance Erik Spoelstra à l’AP. « J’aurais même dit un peu plus », répond Duncan Robinson. « Mais ça ne me dérange pas. J’ai pris une petite déviation pour parvenir à la NBA mais j’espère avoir gagné un peu de respect désormais. »

« Je n’aurais sans doute pas existé en NBA en 2005 ou 2010. »

Un respect qu’il a construit avec ses tirs de loin. Il en a inscrit 225 pour le moment, ce qui le place sur les bases de plusieurs records. Celui du record de franchise, qui appartient à Wayne Ellington avec 227 en 2017-2018. Ou celui du record pour un joueur non drafté, qui est toujours en possession de Damon Jones avec aussi 225 tirs en 2004-2005. Comme il reste 20 matches à jouer, Duncan Robinson va pulvériser ces chiffres.

« Ce n’est pas une surprise », estime Bam Adebayo. « Je ne suis pas étonné car je vois ce gars faire et refaire les mêmes choses, j’observe sa préparation et ses entraînements. »

Avec son parcours tortueux à l’université et en G-League, Duncan Robinson fait partie de la longue liste de talents passés sous les radars et dénichés par Pat Riley. Et il débarque dans une ligue où le shoot à 3-pts est devenu l’arme la plus forte pour exister et se faire une place. Sur les 30 minutes de moyenne qu’il passe sur les parquets, le shooteur prend ainsi 87 % de ses tirs derrière la ligne à 3-points.

« L’époque fait beaucoup », assume-t-il. « J’ai passé un match entier sans shooter à 2-points (contre le Magic), c’était impensable il y a quelques années. Il y a une inflation du tir primé, c’est sûr. Et je sais que je n’aurais sans doute pas existé en NBA en 2005 ou 2010 par exemple. Après, je fais quand même une bonne saison au shoot. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.