Ne dites surtout pas à LeBron James qu’il doit s’économiser

Tout roule pour les hommes de Frank Vogel qui viennent d’enchaîner un septième succès de suite face au Heat. Alors que le débat sur la gestion physique des superstars de la ligue a refait surface cette semaine avec le cas de Kawhi Leonard, son homologue des Clippers, LeBron James a rappelé sa position sur le sujet, à savoir qu’il ne resterait en costume qu’à condition d’être blessé.

« Si je suis blessé, je ne joue pas. Sinon, je joue » dit-il en touchant du bois. « Ça a toujours été ma devise : si LeBron est en bonne santé, LeBron joue, c’est tout. Il y a un back-to-back mardi et mercredi ? Phoenix puis retour à la maison contre Golden State ? Je serai prêt. Que voulez-vous dire par « Comment vais-je le gérer ? ».

Jamais longtemps blessé, jusqu’à l’an dernier

LeBron James est l’exception qui confirme la règle puisqu’il n’a été que très peu blessé tout au long de sa carrière alors qu’il a disputé les playoffs pendant 13 saisons de suite (2006-2018) dont huit Finals d’affilée, enchaînant ainsi les exercices à plus de 100 matchs. Sur cette période, le King n’a terminé que deux saisons sous les 70 matchs de saison régulière : 62 en 2011-2012 (logique puisque la saison était raccourcie à 66 parties), puis l’an dernier, bouclant sa première saison aux Lakers à 55 matchs à cause de sa première grosse blessure, aux adducteurs.

Le poids des ans a sans doute contribué à ce pépin physique, mais pas question pour LeBron James de lever le pied, même à bientôt 35 ans. En début de saison et même en cours de semaine, son coach Frank Vogel avait affirmé qu’il ferait tout pour « minimiser les minutes et la charge de travail » de son joueur majeur.

Difficile pour l’heure de constater une évolution sur ce point…

« Demandez à mes coaches, s’est contenté de répondre l’ailier. Sur le nombre de fois où T-Lue (Tyronn Lue) et moi, on s’est disputés à Cleveland quand il a voulu que je reste sur le banc alors que je voulais jouer ».

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« Être prêt pour le printemps »

Le seul moyen pour permettre à son corps de résister jusqu’à présent a été de lui infliger un travail quotidien, chaque jour de l’année, même cet été lorsqu’il était pris toute la journée sur le tournage de « Space Jam 2 ».

« J’ai tourné pendant trois mois l’été dernier. Je devais être présent chaque matin à 6h30 du matin, donc j’étais à la salle à quelque chose comme 3h30-4h du matin avant de tourner pendant 12, 13, 14 heures » a-t-il raconté. « Je sais à quel point je me consacre à mon travail, je sais ce qui est le plus important, même si j’étais sur le tournage. Et tout ça, c’est pour être prêt pour le printemps, c’est ce que j’ai en tête. C’est la pression que je me mets. Je ne crois pas trop à la pression, mais je crois en moi et ce en quoi je suis capable ».

Après son troisième triple-double consécutif, LeBron James avait retweeté un message en l’honneur de son exploit avec le hashtag #WashedKing, comme pour rappeler que le joueur des Lakers n’était pas encore prêt à laisser son trône et qu’il était encore loin d’être « lessivé », un terme qu’il a repris après la 7e victoire de LA face à Miami.

« Je suis plus que motivé à l’idée de me mettre dans la position que je mérite. C’est ma motivation personnelle, d’entrer chaque soir sur le parquet et d’être très bon. Je sais par quoi je suis passé cet été et la rééducation que j’ai eu pour ma blessure à l’aine ».

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.