Les Kings plombés par leurs matchs de présaison en Inde ?

Voilà des années que les entraîneurs et les joueurs NBA répètent que les matchs de présaison loin des Etats-Unis sont un cadeau empoisonné. S’ils aident à populariser la ligue à travers le monde, ils fatiguent aussi beaucoup les organismes et ralentissent considérablement les mises en place lors du training camp.

En allant jouer deux matchs en Inde, face aux Pacers, les Kings ont certes réalisé le « rêve le plus fou » du patron de la franchise, Vivek Ranadive, mais ils n’ont pas permis à Luke Walton de mettre en place ce qu’il souhaitait.

« Oui, nous voulons courir », assure le coach. « Nous sommes bons pour courir. Nous sommes bons quand nous explosons et que nous mettons du rythme. Sauf qu’on a eu trois jours (de training camp) avant l’Inde. En trois jours, on a dû mettre en place tout un système pour pouvoir au moins jouer un match NBA, vous voyez ? Puis on a pris l’avion pendant vingt heures, et quatre jours plus tard, il fallait reprendre l’avion pendant vingt heures ».

Ça n’explique pas complètement pourquoi Sacramento est la dernière équipe NBA sans victoire (0-5), la défense étant aussi problématique et Luke Walton expliquant que le groupe doit aussi travailler sur sa communication, mais les adversaires des Kings en Inde, les Pacers (1-3), connaissent aussi un début de saison chaotique.

« On ne voulait pas risquer des blessures aux ischios ou autre, donc on s’est focalisé sur la mise en place. On a travaillé la défense et des choses qui n’épuisaient pas les gars »

Le problème, pour la troupe californienne, c’est qu’elle a beaucoup misé sur son rythme l’an passé, derrière son dragster De’Aaron Fox. Avec 103.9 possessions par match, Sacramento était la 3e équipe qui jouait le plus vite de NBA, alors qu’elle n’est pour l’instant que 22e (101.5 possessions par match). Pourquoi les Kings ont-ils ainsi ralenti, se privant de leur principal atout ? En partie parce qu’ils ne sont pas assez en forme physiquement…

« Notre principale préoccupation, c’était de nous dire qu’il fallait qu’on démarre la saison en bonne santé, parce qu’on avait fait un voyage de quarante heures. Donc les courses qu’on aurait dû faire lors du training camp, on ne les a pas faites. On ne voulait pas risquer des blessures aux ischios ou autre, donc on s’est focalisé sur la mise en place. On a travaillé la défense et des choses qui n’épuisaient pas les gars », poursuit Luke Walton. « Donc est-ce qu’on veut jouer vite ? Oui. Est-ce qu’on va continuer d’essayer de jouer vite ? Absolument ? Mais est-ce qu’on a pu mettre en place notre menu classique de courses lors du camp ? Non. C’est la vie ».

C’est la vie mais ça peut coûter cher, car dans une conférence Ouest où les playoffs risquent de se jouer aux alentours des 50 victoires, les Kings n’avaient pas le luxe de commencer ainsi la saison.