À Los Angeles, Frank Vogel doit faire évoluer ses principes défensifs

Après l’excitation liée à l’arrivée d’Anthony Davis et les promesses offensives qu’elle permet avec LeBron James, les Lakers ont commencé à se pencher sur leur défense. L’intérieur a déclaré vouloir devenir défenseur de l’année, quand Alex Caruso pense que les Californiens peuvent dominer en de ce côté du terrain.

Ça tombe bien, ce sera nécessaire pour exister à l’Ouest et Frank Vogel a tout de même quelques références dans ce domaine après ses saisons à Indiana. Les présences de JaVale McGee et Dwight Howard sont parfaites pour sa philosophie, centrée sur la protection du cercle. Sauf que la ligue a beaucoup évolué depuis le début de la décennie.

« C’est vrai. Personne ne jouait avec un poste 5 fuyant à l’époque », rappelle le coach. « Ces deux-là vont aider, mais cela ne veut pas dire pour autant que ça vaut ma défense avec Roy Hibbert. L’évolution offensive a bouleversé la logique de protection du cercle pendant 48 minutes. C’est très difficile de faire ça. La plupart des équipes jouent avec cinq shooteurs pendant la moitié des rencontres, parfois même pendant l’intégralité des matches. »

Pour illustrer son propos, l’ancien technicien des Pacers et du Magic prend l’exemple des champions 2019. Les Raptors pouvaient aligner un cinq de grande taille et de bons shooteurs avec 3-pts à tous les postes, avec Pascal Siakam, Kawhi Leonard, Serge Ibaka et Marc Gasol, tous capables de dégainer de loin.

La question reste de savoir si un pivot comme Dwight Howard peut être assez mobile pour défendre loin de la raquette. Car face à James Harden ou Giannis Antetokounmpo, tranchants en pénétration, un libéro sera essentiel.

« C’est difficile de défendre et de dire aux deux pivots qu’ils vont s’occuper de tout ce qui passe autour du cercle », poursuit Frank Vogel. « Car il faut défendre dans le coin côté fort ou en tête de raquette. On doit encore énormément évoluer en défense par rapport à ce que j’ai fait à Indiana. »