Coupe du monde 2019 : le sélectionneur serbe critique le déséquilibre du système à 32 équipes

L’Italie qui colle 46 points aux Philippines, l’Argentine qui en met 26 à la Corée du Sud, l’Espagne 39 à la Tunisie, la Lituanie 54 au Sénégal…

On pourrait continuer les exemples pour illustrer le déséquilibre dans cette Coupe du monde 2019, entre les nations fortes du basket mondial et les autres. Ce phénomène, accentué par l’augmentation du nombre de pays participants (32 cette année contre 24 en 2014), n’est pas vraiment au goût de Sasha Djordjevic. Le sélectionneur serbe est particulièrement concerné car son équipe a passé 46 points à l’Angola puis… 59 face aux pauvres Philippins.

« Je ne sais pas ce qu’ils veulent atteindre avec ce système », s’agace le coach en pointant du doigt les responsables de la FIBA. « Il y a 12 équipes qui perdent de beaucoup. Perdre deux matches de 40 ou 50 points n’est certainement pas bon et n’aide pas ces équipes nationales. On joue de la manière la plus juste, avec notre qualité, et c’est la différence ».

Sasha Djordjevic en a d’ailleurs profité pour évoquer la fin de match houleuse entre l’Italie et l’Angola. Alors que les Italiens menaient tranquillement de près de 30 points, Leonel Paulo et Alessandro Gentile se sont gentiment bousculés sur un écran, l’Angolais finissant par mettre un coup de tête à l’Italien. Résultat : expulsion logique pour le premier, sans doute frustré par la tournure des événements, et technique pour le second.

« Je n’aime pas les sales gestes », note Sasha Djordjevic. « Vous avez vu le joueur de l’Angola contre l’Italie. Je n’aimerais pas perdre un de nos joueurs de rotation à cause d’un mauvais geste comme ça. »

A priori, il y a moins de risque à partir de maintenant. Car la Serbie va commencer les choses « sérieuses » dès demain avec un match clé et beaucoup plus relevé face à l’Italie. Avant d’enchaîner avec le second tour.