Les Timberwolves veulent faire du neuf avec du neuf

C’est un visage bien connu à Minnesota qui s’est présenté hier à la presse aux côtés du nouveau GM Gersson Rosas avec le costume d’entraîneur, débarrasser de l’étiquette « intérimaire ». L’occasion pour le nouvel homme fort des Wolves de revenir sur le choix Ryan Saunders, au cours d’une conférence marquée par l’émotion autour de l’héritage de son père, Flip.

Son fils est donc considéré comme l’homme de la situation pour relancer la franchise, confirmé à ce poste au terme d’une recherche qui était nécessaire a rappelé Gersson Rosas, pour s’assurer qu’un candidat n’était pas meilleur. Réponse : non.

« C’était une confirmation importante pour Ryan, pour ce qui il est et ce qu’il représente » constate Gersson Rosas. « C’était compliqué de trouver un leader aussi lié avec les joueurs qu’il ne l’est, sur et en dehors des terrains. C’était compliqué de trouver un leader qui partage ma vision de ce que doit être le basket, offensivement, défensivement, sur le développement des joueurs et notre approche globale. »

L’avant-dernier critère est celui qui revient le plus car il est essentiel à la réussite de l’équipe selon Gersson Rosas : « On va pouvoir faire faire à nos joueurs des choses qu’ils ne feraient pas pour d’autres coaches, grâce à ces bonnes relations. Cette génération de joueurs est différente. Je crois fermement qu’il faut avoir de bonnes relations avec eux pour pouvoir discuter des bonnes et des mauvaises choses. »

Mais le travail de l’entraîneur, et son mérite, vont plus loin. « Je comprends que certains ne voient que les accolades et ce genre de choses, mais ce job ne se résume pas du tout à ça et je le sais » assure Ryan Saunders. « Il n’est pas là pour son nom » rappelle par ailleurs Karl-Anthony Towns. « Il est là pour ce qu’il fait sur le bord du terrain chaque soir. »

Le staff remercié

L’entraîneur de 33 ans n’a pas fait de miracles après le départ de Tom Thibodeau, mais Gersson Rosas le croit capable d’appliquer sa vision du basket sur le parquet et de s’adapter à ses évolutions, lui qui avait été impressionné par le jeune Ryan Saunders, il y a dix ans, à Washington lorsqu’il lui avait présenté un programme destiné aux entraîneurs sur iPad, « une technologie qui n’était pas très populaire à l’époque ». Il veut aujourd’hui le voir mettre en oeuvre ce qui est populaire en NBA, autour d’une pierre angulaire : Karl-Anthony Towns.

« Quand les gens parlent de la NBA moderne, ils pensent automatiquement aux 3-points et au jeu rapide. Mais ça peut inclure beaucoup d’autres choses. KAT attire l’attention. Si on est meilleur à 3-points, on entre dans la catégorie de la NBA moderne » note Ryan Saunders. « On va essayer de maximiser la présence de Karl-Anthony Towns et sa capacité à changer le jeu (…) y compris défensivement, pour en faire le meilleur joueur possible », continue Gersson Rosas.

La franchise était 26e l’an passé au nombre de tentatives à 3-points par match, 19e à l’adresse, 14e en terme de rythme et 24e en défense. Des domaines où elle veut progresser pour espérer retrouver les playoffs, avec l’aide d’un staff tout neuf : mis à part Malik Allen, aucun des assistants présents l’an passé ne sera reconduit.

« On va prendre le meilleur coordinateur offensif, on va prendre le meilleur coordinateur défensif. On va prendre le meilleur coordinateur au niveau du développement des joueurs. Ils mettront en oeuvre notre vision, et Ryan sera là pour diriger l’ensemble de ce programme » résume Gersson Rosas.

Une nouvelle page s’écrit à Minneapolis et les Timberwolves veulent faire les choses bien.