Finir le travail et rapidement. Voilà l’état d’esprit des Warriors, décrit par Draymond Green. Au lendemain de son énorme performance sur le parquet des Blazers, pour une troisième victoire, l’intérieur estime que son équipe a tout intérêt à terminer la série dès ce soir, à Portland. Dans la perspective, évidemment, de pouvoir se reposer en attendant le démarrage de la finale, programmée le 30 mai. Pas une mauvaise idée quand on connait l’état de l’infirmerie chez les Warriors.
« C’est très motivant pour nous d’essayer de « sweeper » cette série pour avoir du repos. On est un peu amochés donc neuf jours de repos serait génial pour nous. Permettre à Andre (Iguodala) de guérir, Shaun (Livingston) n’est plus tout jeune, et permettre à Kevin (Durant) et DeMarcus (Cousins) de retrouver la forme et de revenir aussi. On ne l’a pas fait face aux Clippers. On a fait durer la série et tout à coup, Klay (Thompson) et Steph (Curry) ont démarré la série face aux Rockets en étant incertains avec des entorses à la cheville. »
Terminer les playoffs sur les rotules…
Draymond Green ne s’attend pas à ce que les Blazers leur fassent « cadeau » de cette 4e manche. Mais l’intérieur, dans le top 15 des plus gros temps de jeu de ces playoffs (37 minutes), serait lui-même personnellement heureux de s’offrir du repos.
« Chaque année quand je termine les playoffs, je suis épuisé. Autant mentalement que physiquement car je vois ces matchs comme une question de vie ou de mort. Comme si j’étais stressé durant tous les playoffs. […] Et il m’arrive parfois de me dire : ‘Mec, tu te mets trop de stress.’ Mais je ne peux rien y faire car je vis pour des moments comme ceux-là. »
Et pour atteindre ce but ultime du titre, chaque joueur NBA doit passer par la case d’une longue saison régulière de 82 matches. Avant de continuer sur une vingtaine de matches de playoffs.
« Personnellement, je divise la saison en trois parties », dit l’ancien défenseur de l’année. « Tu démarres la saison en te disant : ‘D’accord, allons jusqu’au All-Star Break’. Tu y retrouves du souffle puis tu es prêt à repartir. Et puis deux semaines après tu te dis : ‘Allons jusqu’aux playoffs.’ C’est comme récupérer une vie à chaque fois. »