« Ces gars ensemble sont très bons, on n’a juste pas trouvé la bonne formule. »
En ajoutant des Kyrie Irving et Gordon Hayward en bonne santé à un jeune effectif passé tout près de la finale NBA, les Celtics étaient supposés y parvenir cette année. La suite fut bien différente, avec une sortie à l’image de leur saison : sans âme.
« Je suis le premier à le dire : c’est la saison la plus éprouvante de ma carrière de coach » confie Brad Stevens. « J’ai fait du mauvais boulot. Au bout du compte, si ton équipe ne trouve pas la bonne formule, c’est de ta faute. Je vais me pencher la-dessus et voir comment on peut progresser. »
Comment répartir les tâches, les responsabilités, les tickets shoots ? Comment équilibrer le jeu entre cette circulation de balle qui lui est chère et le talent en solo de Kyrie Irving ? Pas question pour l’entraîneur de revenir sur toutes ces problématiques, simplement de constater amèrement les dégâts. « Il y a eu des hauts et des bas, et pendant qu’on naviguait pour trouver notre rythme, d’autres construisaient de solides fondations. » Comme Milwaukee, à qui il tire son chapeau.
« Nos problèmes sont chroniques. Bravo à eux. Ils ont façonné des habitudes, au quotidien, et ça s’est vu. On fait des vidéos chaque année sur pleins de domaines : les Bucks seront très présents dans les prochaines. Ils sont meilleurs que nous, ça s’est vu sur la série. »
« Tout ce qu’on a traversé les rendra meilleurs »
Est-ce que les spéculations grandissantes autour de l’équipe, au fil de ses déboires, ont pu influencer les performances de ses joueurs ? « Je ne veux pas spéculer sur les opinions individuelles, mais ça ne fait pas de doute » répond Brad Stevens.
« Ils ont la télé, ils ont des téléphones, ils entendent tout. Ça peut paraître bête mais quand tu es dedans, tu bloques ce bruit de fond, tu fais ton meilleur pour te concentrer sur ce que tu peux contrôler. Mais ces garçons sont jeunes, il y a beaucoup de pression, d’attentes, et c’est dur. Je fais souvent référence à Jaylen (Brown) et Jayson (Tatum). Je ne peux pas imaginer ce qu’ils traversent à 22 et 21 ans. J’aurais craqué depuis longtemps à leur place. J’ai eu le temps de mûrir, j’ai 42 ans. Ils font du super boulot pour rester concentrés et progresser.
Et l’entraîneur de terminer cette dernière conférence d’après-match par une note positive au sujet de ces montagnes russes, à l’aube d’un intersaison plein d’incertitudes, notamment autour de Kyrie Irving.
« Tout ce qu’on a traversé les rendra meilleurs. Ça ne s’est pas vu sur le terrain évidemment, mais ils seront meilleurs grâce à ça, parce qu’on a beaucoup appris…