Andrew Bogut remonté contre les Lakers

« Je n’avais pas la NBA dans un coin de la tête, je n’avais même pas demandé à mon agent de contacter des gens ici. »

Pourtant, les Warriors ont réussi à convaincre Andrew Bogut de retrouver la Baie il y a quelques semaines. Pourquoi l’intérieur ne pensait plus à la NBA ? Parce qu’en rentrant chez lui en Australie à l’été 2017 pour les funérailles de son grand-père, il a choisi de rester auprès de sa femme, à qui on avait diagnostiqué une grossesse à très haut risque, et d’opter pour une aventure sportive avec les Sydney Kings. Mais aussi car il gardait un mauvais souvenir de son passage à Los Angeles.

« Les Lakers m’avaient dit que je resterai jusqu’à la fin de la saison », rappelle-t-il. « Ils ont cassé cette promesse et m’ont coupé avant la date limite. C’était leur décision, mais on m’a menti, en gros. »

« J’ai été assez stupide pour les croire »

Ainsi, même si la situation n’était pas idéale au sein de cette franchise en reconstruction, l’Australien ne s’attendait pas à être coupé le 6 janvier 2017, quatre jours avant que son contrat ne soit garanti, après seulement 24 matchs.

Un choix qu’il a toujours en travers de la gorge, et il en veut toujours au GM Rob Pelinka et au président Magic Johnson.

« J’ai pris leurs mots pour argent comptant, de manière stupide. Ça fait partie du business, mais c’est décevant parce que j’ai deux enfants et tout. J’ai été assez stupide pour les croire, je n’aurais pas dû. »

De leur côté, les Lakers réfutent l’accusation en expliquant que s’ils avaient voulu le garder une saison entière, ils lui aurait donné d’emblée un contrat garanti. Mais selon Andrew Bogut, l’accord tacite entre les deux camps dépendait de sa santé, et il n’avait aucun pépin au moment de son licenciement.

Soutien à Luke Walton

« C’était vraiment intéressant de faire partie de cette franchise après Golden State. C’était juste différent, gérer différemment » note-t-il. Comprenez, moins bien géré : une belle petite pique. Et il en glisse une autre au moment d’évoquer le cas Luke Walton, qui pourrait faire les frais de cette première saison chaotique avec LeBron James.

« Déjà, il sait coacher. Dire qu’il n’en est pas capable, c’est faux. Il connait le basket mieux que quiconque, mais il y a des politiques différentes dans certaines franchises NBA, et il en est victime. C’est ce que je pense. La preuve, ils ne sont pas bons et ça lui retombe dessus. Mais je pense qu’il y a des décisions prises au sein du club qui le plombent. »

Voilà Magic Johnson et Rob Pelinka rhabillés pour le printemps.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.