Enes Kanter revit aux Blazers

« La dernière fois que j’ai gagné un match, ça devait être il y a deux mois ». En une phrase, Enes Kanter a résumé la situation. Miné par les défaites et sa mise au ban chez les Knicks, il revit à Portland. Dès son premier match, l’ex-intérieur du Thunder a ainsi montré à quel point il pouvait être précieux pour Terry Stotts en sortie de banc.

En 20 minutes passées sur le parquet, il a ainsi inscrit 18 points à 8/9 au tir, pris 9 rebonds et a joué un rôle important dans le run passé par les Blazers dans le troisième quart-temps. « Il a été énorme », a confirmé Jusuf Nurkic après la rencontre. « On a deux grands qui peuvent vraiment scorer. J’étais un peu inquiet pour la défense, mais tout le reste a été parfait ».

« On ne pouvait pas demander mieux pour un premier match »

Terry Stotts a également exprimé sa satisfaction après la première réussie de sa nouvelle recrue.

« Il a joué comme on souhaitait qu’il joue », a déclaré le head coach de Rip City. « C’est un joueur très efficace dans le post-up, dans la peinture. Il met de bons écrans pour le pick-and-roll. Je ne crois pas qu’on puisse demander mieux pour un premier match. Quand Jusuf Nurkic a eu des problèmes de fautes, il a eu un vrai impact sur le match. On a été plutôt bons en attaque sur l’ensemble de la saison. On va sans doute progresser encore, pas seulement avec lui, mais aussi avec Rodney (Hood). On trouvera des moyens de scorer. Défensivement, ça va être un défi ».

Un atout supplémentaire dans le jeu de Portland

Comme c’est le cas pour la paire Lillard-McCollum sur les postes arrières, les Blazers disposent désormais de deux points d’ancrage à l’intérieur, sur lesquels ils pourront s’appuyer. Dans cette nouvelle configuration, « ça va changer la dynamique pour beaucoup d’équipes, la façon dont les adversaires vont défendre sur nous », a expliqué CJ McCollum.

« Ça va dépendre des soirs », a poursuivi Terry Stotts au sujet de la hiérarchie entre son duo de snipers et de ses deux pivots. « Dame et CJ auront toujours le ballon en main. Ce qui sera important pour eux, c’est de faire le bon choix en sortie d’écran, entre la création et le scoring. Jusuf et Enes apportent des choses différentes (…). Ça dépendra des soirs ».

« J’ai l’impression de faire partie de l’équipe depuis longtemps »

Avant la rencontre, Enes Kanter a une nouvelle fois expliqué les raisons de son choix et l’acclimatation réussie au sein de sa nouvelle franchise. Sur le terrain comme en dehors, tout se passe bien/

« J’ai choisi Portland pour leur culture. Je les ai regardés jouer depuis le début de la saison, et pas seulement sur le parquet, en dehors aussi, je voyais à quel point ils sont amis, et comment tout le monde se soutient. Peu importe qu’ils soient à -10 ou +20, ils sont tous là les uns pour les autres. Ça a beaucoup influencé ma décision. Et sur le parquet, ils n’ont peur de rien. Ils vont essayer de gagner tous les matchs et faire de leur mieux pour y parvenir », a-t-il expliqué. « C’est fou, j’ai l’impression de faire partie de l’équipe depuis longtemps. Que ce soit les coaches, les joueurs, tout le monde m’a ouvert les bras depuis le premier jour. L’accueil a été très chaleureux, ils m’ont beaucoup aidé ».

Offensivement, il est certain qu’Enes Kanter sera un vrai plus pour Portland, avec sa technique poste bas et son sens du rebond offensif. C’est défensivement, comme le rappellent Jusuf Nurkic et Terry Stotts, qu’il faudra surveiller le Turc, très souvent à la peine de ce côté du terrain, notamment sur la couverture du pick-and-roll. Un problème qui a poussé Utah, Oklahoma City puis New York à se passer de lui, et qui pourrait être délicat à gérer en playoffs…

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