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Michael Jordan, Isiah Thomas, les super teams… : les confessions d’Allen Iverson

Joël Embiid écrivait récemment que sa vie ressemblait à un film, depuis son départ du Cameroun pour atteindre aujourd’hui les sommets de la NBA en tant que leader charismatique des Sixers. Au vu du roman de l’été qui lui a été consacré, l’ancien franchise player de Philly, Allen Iverson, aurait pu écrire la même chose, tant son existence a été rythmée de péripéties et imprévus.

Mais dans sa longue lettre publiée sur The Player’s Tribune, c’est le passé d’un autre Allen Iverson que le numéro 3 de légende a voulu mettre en avant. Celui « du gars normal » avant d’être AI ou « The Answer », le joueur iconique d’une génération. L’exercice est assez réussi. On y retrouve un Allen Iverson plutôt drôle, attachant, sans prise de tête, un poil taquin, sachant faire preuve d’auto-dérision mais aussi de partager son expérience avec sincérité, tout en étant respectueux de ses plus glorieux successeurs.

Michael Jordan et ses cigares

Son récit est truffé de belles anecdotes. Comme sa passion pour le dessin qu’il utilisait parfois comme exutoire, la fois où il a prêté sa Bentley au rookie Larry Hugues sans vérifier s’il restait suffisamment d’essence dans le réservoir (un genre de bizutage sans le vouloir) ou lorsqu’il doit mettre un point final au débat sur le meilleur joueur de tous les temps entre Michael Jordan et LeBron James, illustrant son propos avec un souvenir savoureux comme pour montrer à quel point MJ était au dessus des autres, le « Black Jesus » comme il l’appelle.

« Voici ma meilleure histoire à propos de Mike, écrit-il. On est en 2003, et on est tous à Atlanta pour son dernier All-Star game. Vous savez que je suis Reebok « for life », mais les occasions sont les occasions. Et je veux rendre mon hommage au gars. Donc je trouve une des de ses baskets classiques à l’ancienne, je les ramène à la maison pour enlever la virgule dessus et je m’habille aux couleurs des Bulls avant de me rendre à l’Arena. Je suis super fier, donc je me mets à le chercher. Je vais à l’entrée du vestiaire. « Quelqu’un a vu Mike ? » Personne. Je fais le tour du vestiaire : « Quelqu’un a vu Mike ? » personne. Une autre salle, « Mike ? », rien. Finalement, je me rends dans le bureau des coachs en pensant qu’ils sauraient où il se trouvait. J’ouvre la porte… Mais il n’y a pas de coaches. Il y a juste Mike. Juste lui, et vous ne croirez pas ce que je vois. Il y a Mike, déjà en tenue, sur une de ces chaises de bureau inclinables, allongé en arrière comme s’il n’attendait plus RIEN de ce MONDE. Les pieds à l’air comme s’il était à la plage ! Et par dessus tout ? Il est entrain de fumer un de ces énormes cigares. Il me regarde, jette un œil à ma tenue pendant une seconde. Et il sourit en hochant la tête, avant de recommencer à fumer son cigare. C’est sérieux !? Je pense être un gars cool, je suis tranquille. Mais Mike est la seule personne que j’ai rencontrée, la seule, qui pouvait être aussi simple dans sa façon d’être cool, laissant cette… lumière (autour de lui). … Je veux dire… il fume un CIGARE avec son MAILLOT… avant le NBA ALL-STAR GAME. Et il fait ça dans le BUREAU DES COACHES, les pieds en l’air, comme si de rien n’était, avant son dernier All-star Game. Mec, tu gères. Tu gères tout ! Donc je vous prie à tous de rester humble sur le sujet et de ne pas poser de question, S’IL VOUS PLAIT. Pas quand il s’agit de « Black Jesus », cet homme qui est à nos côtés. Pas quand il s’agit de parler de Mike, le GOAT ».

L’histoire est d’autant plus belle que c’est face au n°23 qu’Allen Iverson a écrit l’une des premières lignes de son aventure en NBA avec ce cross-over devenu légendaire en tête de raquette, en un-contre-un face à son altesse sérénissime, le 12 mars 1997. Presque six ans plus tard, ce All Star Game avait tout l’air d’une passation de pouvoir entre MJ et la jeune génération, un événement qui restera gravé pour toujours dans le cœur des fans de basket.

Allen le vieux sage

Il y a un autre joueur de légende évoqué qui a marqué la carrière de « The Answer ». D’une autre façon, puisqu’il n’a pas pu jouer contre lui mais dont le profil lui ressemblait davantage : Isiah Thomas. L’ancienne gloire des Pistons a ainsi noué une relation avec le joueur au fil du temps en lui distillant de précieux conseils qui ont marqué la carrière du Sixer.

« Je me rappelle cette fois où ISIAH THOMAS m’a contacté. « Zeke » ! La légende. Il m’a pris à part et on a fait un peu d’analyse. Il m’a donné tous ses conseils, il connaissait mes forces et mes faiblesses, à l’intérieur, à l’extérieur… Le gars est un génie du basket. Sans mentir, les meilleurs conseils pour le basket que j’ai reçus, c’est Isiah qui me les a donnés. C’était à propos d’apprendre quand il fallait faire un « dribble en plus », je l’appelle le « dribble de la patience ». Tu apprends comment l’utiliser et c’est comme si le match était au ralenti ».

Alors qu’il a quitté les parquets de la NBA il y a bientôt dix ans, c’est maintenant à son tour de donner des conseils à la plus jeune génération. Voici le message qu’il leur délivrent en toute humilité.

« Ils me demandent toujours des conseils. Dennis Smith Jr m’a contacté récemment, il voulait que je le conseille. J’ai réfléchi à ce que je pouvais dire de fort à ces gars, un message du vieux sage que je garderais avec moi et qui pourrait changer leur vie. Quelle était ma version du « dribble de la patience ». J’ai alors dis à Dennis ce que je leur dis à tous. Il y a plein de chemins pour arriver où tu veux. Pas un seul. Tu dois trouver le chemin qui fonctionne le mieux pour toi. Trouver le chemin qui te conviendra ».

« Super-teams ou teams de lâches ? »

Allen Iverson a également eu un mot sympa pour la relève qui œuvre aujourd’hui du côté de Philadelphie. Après tant d’années compliquées suite à son départ, les Sixers sont redevenus compétitifs et AI en est le plus heureux.

« Je suis à fond derrière le « Process », poursuit-il. Les gars gagnent à nouveau. Je vous le dis, ils gagnent, ils construisent quelque chose et ils sont incroyablement talentueux. Plus talentueux que nous en 2001, ce genre d’équipes ? Oui, oui, vous savez ce que je vais dire. Joël (Embiid), Ben (Simmons) et Jimmy… C’est un Big Three. Un Bigh Three pour le présent et le futur. C’est l’heure de Philly à présent. Et j’adore faire partie de ça, à chaque instant ».

Au sujet des fameux « Big Three » et autres super-teams qui ont fait leur apparition dans la grande ligue ces dernières années, l’ancien gamin de Georgetown, n’a pas pu s’empêcher de chambrer un peu.

« Que pensez-vous de ces super-teams ? Ou devrais-je dire, ces teams de lâches ? HA ! Je rigole, c’est une blague, rien de plus. Je ne vais pas être ce vieux vétéran aigri qui ne veut pas voir son sport évoluer. Il y a plein de façons de construire une équipe. Mon point de vue personnel, c’est juste que…. j’ai aimé notre façon de le faire. J’ai aimé être la rock-star, ce petit général et pour tous les autres, bienvenue à bord, ce sont mes soldats. J’ai aimé notre continuité, comment je construisais ces relations avec ces gars. Et mes gars pouvaient jouer ! Les gens oublient ça aujourd’hui. On a gagné 56 matchs en 2001. On a fait le boulot des côtés du terrain ».

« Je n’étais pas un robot construit pour jouer au basket »

Pour ce qui est de la nouvelle génération, qui est souvent opposée à la précédente, Allen Iverson a tenu à clarifier les choses quant à sa vision des choses, notamment sur l’aspect plus « policé » des stars d’aujourd’hui comme LeBron James. Le premier faisait des albums de rap et venait avec chaînes et bagues au bord du terrain (avant que la NBA ne lui interdise), le second ouvre des écoles pour donner une chance de réussir aux enfants défavorisés de la ville où il a grandi.

« Je veux juste revenir sur LeBron un instant. Et par LeBron, je veux parler de toute cette nouvelle génération actuelle de joueurs. C’est marrant parce qu’on me demande parfois ce que je pense de cette nouvelle NBA «  Quel est votre sentiment au sujet de ces gars qui s’investissent dans la mode, à propos de cette nouvelle vague de joueurs qui REJETTENT votre style ? ». Je dois vraiment parler de ça. Les gens se trompent s’ils pensent que les joueurs qui montrent leur amour pour la mode rejettent mon style. Non, ce n’est pas ça. Tout ce que vous avez à faire, c’est de revenir en arrière et regarder pour quoi je me suis battu, et vous verrez ce que je veux dire. C’est fou. Les gens pensent vraiment que je me suis battu pour porter des Baggies ? Pour mes tresses ou mes tatouages ? Sérieusement. Ce pourquoi je me suis battu est beaucoup plus profond. Je veux dire, selon moi. Si je devais le résumer ? Je dirais que je me suis battu pour que les gens puissent être eux-mêmes. C’est tout. Eh oui, pendant un certain temps, « être soi-même » signifiait pour moi de m’habiller d’une certaine façon (…). Ce dont je suis le plus fier ? D’avoir inversé la perception des gens à propos de la façon dont un jeune athlète noir, riche, devait se comporter afin de réussir dans ce jeu. Ai-je essayé de m’intégrer ? Bien sûr que non, je ne l’ai pas fait ! J’aimais le hip hop et je l’ai fait savoir à tout le monde. J’avais ces tatouages et je n’allais pas les couvrir. Je pouvais rester éveillé tard et planter 50 points et 10 passes la nuit suivante. Et je n’essayais même pas de le cacher. Je n’étais pas un robot construit pour jouer au basket, vous voyez ce que je veux dire ? J’étais cette personne réelle, issu de cet endroit réel. Et quand je sortais de la maison, je me mettais dans ce mode qui est entré dans l’histoire. Je l’ai porté comme si c’était écrit dans un fichu livre. Et pour moi, à bien des égards, c’est ce que j’ai toujours été : un livre ouvert !  (…) Je n’ai jamais menti, pas une seule fois. Lis moi ou pas, mais ne zappe pas le livre pour essayer d’en parler ensuite ».

« Seuls les plus forts survivent », disait l’un de ses tatouages sur son épaule gauche. Et même 15 ans après ses plus belles heures sous le maillot des Sixers, force est de constater que l’icône de toute une génération était bien aussi fort dans la tête que ballon en main.

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