Huit ans après, LeBron James se souvient de son premier retour à Cleveland

Quasiment huit ans jour pour jour, LeBron James revient de nouveau à Cleveland après avoir quitté les Cavaliers.

Seulement, ce mercredi soir, l’ailier des Lakers ne devrait pas revivre un accueil semblable à celui du 2 décembre 2010, quand il était sous les couleurs du Heat. Cinq mois après « The Decision », les fans de Cleveland, 20 562 exactement, s’étaient déchaînés sur celui qu’ils considéraient alors comme un « traître ».

« Je comprends leur frustration »

L’ambiance fut électrique, LeBron James étant hué et sifflé à chaque prise de balle. La soirée va même mal tourner dans le public avec une arrestation, quatre expulsions et 36 T-shirts, casquettes ou pancartes confisqués.

« Je devais rester concentré, peu importe ce qui était dit ou fait », avait réagi LeBron James après cette partie sous haute tension. « Il y a tellement de choses qui m’ont traversé l’esprit. Je n’avais rien de mauvais à dire sur ces fans. Je comprends leur frustration. Ce n’est pas une affaire personnelle entre eux et moi. »

Dans l’attitude, LeBron James avait clairement tenté de ne pas jeter d’huile sur le feu, en souriant beaucoup et en allant discuter avec les fans, ses anciens coéquipiers et même des dirigeants.

Il faut rappeler que sportivement, le King avait toutes les raisons de sourire. Malgré la pression immense qu’il subissait suite à son départ en Floride, et un début de saison compliqué avec Miami, l’ailier a réalisé un petit bijou avec 38 points à 15/25 au shoot, 8 passes, 5 rebonds. Le Heat s’imposant facilement 118-90.

Une soirée aussi étrange qu’inoubliable

Malheureusement, les malheurs actuels des Cavaliers laissent présager d’une victoire facile de Los Angeles. Mais ce qui est certain c’est que LeBron James, grâce à son second passage avec les Cavaliers et au titre obtenu de 2016, ne subira certainement pas le même sort de la part des spectateurs de la Quicken Loans Arena.

« C’est quelque chose qu’on n’avait jamais vu », se souvient le quadruple MVP. « Tout le monde connaissait le contexte, les émotions qui entouraient ce match. La télévision s’est assurée de capter chaque moment. C’était un moment étrange, gênant. Je savais que tout le monde m’avait pris en grippe. Lorsque je suis arrivé pour l’échauffement, j’ai entendu les huées. Les plus grosses de ma vie. J’ai senti l’animosité. »

Pour répondre, sa motivation était à son maximum.

« C’est la seule chose qui importait : comment puis-je bien jouer ? Je voulais bien jouer, plus que tout. Je savais que les gars allaient me soutenir pour cette soirée. Je n’étais pas inquiet de ce côté-là. Quand je suis sur le terrain, je suis dans mon havre de paix. Une fois que le match est lancé, plus personne ne peut m’empêcher d’être le meilleur possible. »

C’est sans doute un des rares matchs de saison régulière dont il se souviendra très vivement et précisément après sa carrière.

« Je n’oublierai jamais. Je n’oublierai jamais deux instants : ce 2 décembre 2010 et le titre de 2016 avec la parade. Il y a un aspect négatif et un aspect positif. Ça ne m’empêche pas d’avancer, mais je ne les oublie pas. »