Le MVP de la nuit : un record et des larmes pour Derrick Rose

Il est rentré tranquillement dans son vestiaire… et tous ses coéquipiers lui sont tombés dessus, hurlant de joie et l’arrosant abondement. Le vestiaire des Wolves, qu’on imagine morne depuis l’entame de la saison avec le dossier Jimmy Butler, était à la fête cette nuit après la performance inouïe de Derrick Rose, dans la victoire face au Jazz.

De longues secondes la tête dans sa serviette…

Cette nuit, sept ans après l’obtention du titre individuel suprême, le meneur a de nouveau eu le droit à des « MVP ! » mérités, du public du Target Center. Avec 50 points (19/31 aux tirs) au compteur, il venait d’exploser son record de points en carrière (à 42 unités jusqu’ici, plantés en 2011 avec les Bulls).

Ce que représente ce match pour lui ? « Tout… Je me suis défoncé », rétorque, juste après la rencontre, un Derrick Rose qui ne parvient pas à contenir son émotion. Les yeux humides, il venait de passer de longues secondes la tête dans sa serviette.

« Je fais tout simplement tout pour gagner et ce soir, c’était une sacrée soirée », poursuit-il. « J’ai fait ça pour la franchise, les fans, l’organisation. »

Et pour lui personnellement, aussi. Le temps d’une soirée, il a sans doute voulu montrer que ses années de galère, à cause des blessures, et d’instabilité dans sa carrière (quatre équipes en quatre ans) appartenaient définitivement au passé.

« Il a du courage, de l’humilité et du caractère », énumère son coach Tom Thibodeau, dont il disait qu’il restait l’un des meilleurs joueurs de la ligue lorsqu’il était en bonne santé. « Il a traversé de nombreuses épreuves. Il est peut-être l’une des personnes les plus fortes mentalement que j’ai jamais rencontrées. »

LeBron James : « Il reste un superhéros »

« Aucun mot ne peut décrire ce que je ressens en ce moment », ajoute D-Rose, qui assurait viser un titre de 6e homme avant cette rencontre. Cela faisait un moment… » Qu’il n’avait pas affiché de telles dispositions pour scorer, près du cercle avec ses pénétrations « signature » ou de plus loin. « Quand tu commences à te sentir bien, tu ressens une énergie et une adrénaline supplémentaire et tu sors des actions incroyables », commente Rudy Gobert, l’un des souffre-douleurs de Derrick Rose dans la raquette. « Et c’est ce qu’il a fait durant tout le match. »

Le pivot français n’a pas été le seul à rendre hommage à Rose pour sa performance. À l’instar du récent record de Klay Thompson, ce match à 50 points a fait écho dans toute la ligue. LeBron James, éphémère coéquipier du meneur à Cleveland l’an passé, n’hésitant pas à parler d’un « superhéros » : « Même lorsqu’un superhéros est mis sur la touche, il reste un superhéros et Derrick Rose a montré pourquoi il en était toujours un. »

Un hommage partagé par un paquet de joueurs dans la ligue.