Interview Harry Giles : « On ne parle pas trop de moi mais ça ne va pas durer »

À 2/10 aux tirs dans la quatrième défaite en six matchs de présaison des Kings, Harry Giles (2m08, 20 ans) n’était évidemment pas satisfait de sa prestation de vendredi soir face aux Blazers et Jusuf Nurkic. Mais le jeune intérieur de Sacramento a tout de même fini à 7 points, 6 rebonds, 4 passes et 2 interceptions.

Contraint à une saison blanche l’année passée, Harry Giles dévore à pleines dents cette campagne de rookie qui l’attend depuis sa Draft en 20e choix en juin 2017. Avec 13 points, 6 rebonds, mais aussi des passes, des interceptions et des contres, il est un energizer de premier choix sur le banc des Kings.

Basket USA a discuté de ses ambitions et de ses prestations en présaison. Le rookie est aussi animé et vitaminé sur les planches qu’en dehors, mais il a aussi appris à s’asseoir et observer.

« Visuellement, j’ai appris beaucoup la saison passée »

Harry, vous avouiez tout juste avoir été trop maladroit face aux Blazers. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné pour vous en attaque ?

« C’est comme ça. L’adresse, ça va et ça vient. C’était un de ces soirs où ça ne voulait pas rentrer. C’était un back to back et je dois avouer que je n’ai pas encore bien mes jambes de saison. Je manque encore un peu d’énergie, et parfois, ça ne veut pas rentrer. »

Comment se passent l’intégration des nouveaux joueurs et la présaison des Kings en général (2 victoires en 6 matchs) ? Comment vous sentez-vous dans ce groupe ?

« Je m’y sens bien. Je trouve que l’équipe a bien progressé depuis le début de la saison. On a pris les matchs les uns après les autres et c’est vrai qu’on a pris quelques fessées. On a eu deux back to back en présaison et c’était un peu délicat. Mais on est une jeune équipe et on a tout de même continué à se battre et à jouer dur. On est resté soudé surtout, et c’est comme ça qu’on va grandir. »

Vous avez fait une saison blanche la saison passée, quelles leçons en avez-vous retirées ? 

« Beaucoup de choses différentes. On voit comment les joueurs placent leurs mouvements et se déplacent. Déjà mentalement, j’ai pu relever pas mal de petits détails en observant les vétérans, mais aussi les grands joueurs de la ligue. C’est difficile à exprimer car c’est énormément de choses qu’on visualise, en tant que joueur. Visuellement, j’ai appris beaucoup la saison passée. »

« C’est plus intense ne serait-ce que par le niveau général des joueurs »

Comme sur ce match avec des petits tirs ratés près du cercle, êtes-vous un peu nerveux, avec un peu trop d’enthousiasme après une saison à attendre ?

« Non, je ne crois pas. C’est juste que ça ne rentrait pas car je les sentais bien sinon. Ils ne sont pas tombés dedans mais c’étaient les tirs que je voulais prendre. Ça n’a simplement pas marché sur ce match. »

Après la ligue d’été et la présaison, pensez-vous être définitivement adapté à l’intensité du jeu NBA ?

« C’est une autre ligue. C’est plus intense qu’à la fac en raison du niveau général des joueurs NBA. Mais c’est une intensité différente car à l’université, les matchs sont intenses de bout en bout, à chaque minute. Ici, c’est plus une question de rythme. C’est un truc à apprendre mais ce n’est pas un souci. »

Vous débutez de par le fait votre saison rookie, vous sentez-vous « sous les radars » dans la course au titre de meilleur débutant ? 

« Clairement. On ne parle pas trop de moi mais ça ne va pas durer [il sourit]. »

C’est prometteur mais quels sont vos objectifs de rentrée ?

« Je veux simplement jouer le plus dur possible quand j’aurai ma chance. Je veux continuer à m’améliorer et aider mon équipe à gagner, c’est le plus important. L’objectif est de progresser sur cette saison, que ce soit individuellement ou collectivement. »

Propos recueillis à Portland

https://www.youtube.com/watch?v=FlSJKWKC2y8