Aspirant journaliste, C.J. McCollum s’entretient chaque été avec Adam Silver pour évoquer différents sujets. Cette fois, l’arrière des Blazers questionne ainsi le commissionner sur la légalisation des paris sportifs aux Etats-Unis, les ralentis pour aider l’arbitrage ou encore l’intégration de plus en plus poussée de femmes dans la ligue.
Mais le grand patron de la NBA revient surtout sur les troubles mentaux, mis en avant par Kevin Love et DeMar DeRozan.
« Je tire mon chapeau à Kevin Love et DeMar DeRozan pour avoir ouvertement parlé de ces problèmes. Quand nous avons commencé ces interviews, il y a cinq ans, ce n’était pas quelque chose que les joueurs voulaient faire. Deux All-Stars ont évoqué ces troubles mentaux : l’anxiété, la dépression, le stress et tout ce qui peut accompagner la vie d’un joueur NBA, mais plus généralement d’un être humain… Quand les joueurs refusent d’en parler, c’est aussi parce qu’ils rechignent à demander de l’aide. Accepter d’en parler, c’est donc la première étape. Et puis nous avons de très jeunes hommes dans cette ligue, et ils ne comprennent peut-être même pas de quoi il s’agit. Ils ne comprennent peut-être pas qu’il s’agit de troubles mentaux. Il faut donc entraîner ceux qui sont autour de l’équipe à reconnaître ces problèmes, pour que lorsque des joueurs souffrent, pour différentes raisons, ils puissent leur faire savoir qu’ils peuvent avoir de l’aide, de la part de l’équipe ou de façon privée. »
Car certains craignent que des équipes mettent de côté des joueurs qui évoqueraient leur anxiété ou leur dépression…
« J’en parlais à Michele Roberts, la président du syndicat des joueurs, et ils mettent aussi en place un programme de pointe. Si, pour une raison quelconque, un joueur n’est pas à l’aise pour parler de ça avec son équipe ou avec la ligue, il pourra en parler à l’association des joueurs, avec un programme indépendant, qui sera privé. »
Adam Silver assure en effet que les joueurs ne devraient pas avoir peur de demander de l’aide, que ce soit à leur équipe ou au syndicat des joueurs. Ainsi, ils montrent l’exemple pour les fans de la ligue.
« Parce que l’autre problème, c’est qu’il y a la notion derrière que ça pourrait poser problème pour la carrière du joueur. Je pense que c’est totalement l’inverse. Si les joueurs voient qu’on peut gérer le stress, l’anxiété ou la dépression, peu importe le problème, ils pourront devenir meilleurs sur le terrain. Et puis c’est un superbe message pour nos fans, surtout les plus jeunes. S’ils doivent aussi faire face à des troubles mentaux, ce n’est pas une honte. C’est normal d’aller voir un professeur, un coach, un parent ou un ami pour lui dire : ‘J’ai du mal à gérer des problèmes. Est-ce que quelqu’un peut m’aider ?' »