Kevin Durant veut moins forcer ses shoots

La ligne de stat de Kevin Durant lors du Game 1 (26 points, 9 rebonds, 6 passes décisives) est trompeuse. Dès les premières minutes du match, le MVP des Finals 2017 a semblé à contre-courant, gêné par les switchs de la défense de Cleveland. Il a terminé la rencontre à 8 sur 22 aux tirs, soit 36% de réussite. 2 sur 6 en premier quart temps, 2 sur 5 en deuxième, 4 sur 7 en troisième, et 0 sur 4 en dernier quart-temps.

Pour Kevin Durant, une telle maladresse est extrêmement rare. Sur les 86 matchs qu’il a joué cette saison, il a tiré à 36% de réussite ou moins à seulement huit reprises (six en saison régulière, deux en playoffs). Après avoir visionné sa performance, KD  n’était pas satisfait par sa sélection de tirs.

« Ma sélection de tirs n’était pas intelligente. J’ai pris des tirs risqués. J’ai pris des tirs que je suis capable de marquer mais je préférerais prendre des meilleurs tirs que ça, » analyse-t-il. « Je me fous de mes tirs réussis ou manqués. Ce qui m’importe, c’est d’être certain de prendre des tirs de qualité. »

Depuis la finale de conférence contre Houston, ses isolations et sa sélection de tirs sont toutefois passées au microscope et les conclusions sont mitigées. Quand le mouvement des Warriors s’arrête, Kevin Durant est souvent vu comme le fautif, en particulier quand il n’est pas incisif. À l’instar du Game 7, Steve Kerr a décidé de donner la balle à KD dans le money time du premier match des Finals pour tuer le match. Le résultat n’a pourtant pas été similaire même s’il a provoqué une faute importante de LeBron James dans les dernières secondes du 4e quart-temps.

Le technicien des Warriors a toutefois entière confiance en son protégé. Pour lui, c’est avant tout les circonstances d’une saison chamboulée par les blessures et l’ennui qui ressurgissent par moment dans le collectif de son équipe.

« La saison dernière, tout a fonctionné comme sur des roulettes et nous avons été épargnés, en grande partie, par les blessures. Cette année a été plus compliquée, » explique-t-il. « Kevin a été génial mais à l’image de notre équipe, il n’a pas été aussi régulier. Et je pourrais dire la même chose de tous nos joueurs. C’est différent cette année et ce n’est pas grave. Chaque saison l’est mais nous sommes exactement là où nous le souhaitons. Et nous savons que nous pouvons encore progresser. »

Propos recueillis à Oakland.