Preview Playoffs 2018 : Portland (3) – New Orleans (6)

Dans la cohue de cette fin de saison au sprint final, les Blazers ont donc arraché la 3e place et hérité des Pelicans pour leur 1er tour des playoffs 2018. C’est un duel qui est a priori à leur portée quand on considère le niveau démontré par Damian Lillard tout au long de la saison, et l’assise défensive de Portland sur la deuxième partie de saison.

Anthony Davis sera inéluctablement l’homme à suivre pour les Pelicans qui auront besoin d’un énième effort gargantuesque de leur intérieur All-Star, en même temps qu’un coup de main d’un 3e homme en plus de Jrue Holiday, le lieutenant attitré de « Unibrow ». Sans l’avantage du terrain, les Pelicans ne partent pas favoris mais ce duel entre le 3e et le 6e pourrait également s’avérer plus serré que ce classement le laissait présager, d’autant qu’il n’y a finalement qu’une victoire d’écart sur la saison…

Alors, il faut déjà se mettre d’accord sur le plateau en question… On parle d’un duel Lillard – Rondo ou d’un duel Lillard – Holiday ? Les Pelicans jouent en effet avec deux meneurs et il se pourrait fort bien que la star des Blazers se coltine la formule la plus compliquée pour lui : défendre sur Holiday et se coltiner Rondo en attaque. L’ancien Celtic aura soif de rédemption face à un tel défi. Quatrième meilleur scoreur de la ligue, Damian Lillard est un phénomène en attaque, un véritable artiste. Surtout, il est en mission. Il veut gagner en playoffs. Et Dame n’est pas du genre à lancer des paroles en l’air…

Avantage : Portland

Alors que Moe Harkless est encore sur le flanc, mais devrait revenir durant la série, les Blazers vont donc aligner Evan Turner aux côtés de CJ McCollum. Ce dernier a encore progressé cette saison et il voudra au moins faire aussi bien qu’en saison régulière (21 points) ou qu’en playoffs l’an passé (22 points dont 50% à 3-points). Turner devrait avoir un avantage physique sur E’Twaun Moore, lui qui adore jouer poste bas. Les Pelicans compteront quant à eux sur le savoir-faire de leurs vétérans et Moore (12 points) vient de boucler sa meilleure saison en carrière. À 19 points, 6 passes, Holiday a également réussi sa meilleure campagne et l’ancien All-Star sera l’un des acteurs majeurs de la série, à n’en pas douter. Comme McCollum, il est sous-estimé mais aussi tout proche des meilleurs à son poste, et ce duel sera également intéressant à suivre…

Egalité

À 28 points, 11 rebonds, 3 contres et 2 passes de moyenne, Anthony Davis est une usine à basket pour les Pels. Pour la 2e saison consécutive, il émarge à ces chiffres effarants. Sur ses épaules reposent tous les espoirs de NOLA. S’il arrive encore à se transcender, il pourrait arracher un upset… mais ça s’annonce compliqué, rien que dans le secteur intérieur. Nikola Mirotic est un facteur X avec son adresse et sa confiance qui vont et qui viennent. Mais Jusuf Nurkic et Al-Farouq Aminu sont un sacré duo en défense, l’un au physique, l’autre en rapidité, pour écarter le jeu. Ils auront la mission périlleuse, mais fondamentale, de limiter l’impact d’Anthony Davis. De plus, Portland est une des meilleures équipes de la ligue aux rebonds (3e), un avantage certain pour contrôler le tempo.

Avantage : New Orleans

Sachant que Mirotic pourrait également sortir du banc et laisser place à Emeka Okafor dans le cinq de départ, NOLA a un banc à géométrie variable. Mais si ce n’est pour Ian Clark et Darius Miller, à 7 points en saison régulière, les Pels n’ont pas vraiment d’armes offensives importantes au relais. À l’inverse, les Blazers se sont découverts cette saison un banc solide, même si parfois inconstant. Napier, Collins, Davis ou encore Connaughton apportent davantage de garanties. À moins d’une résurrection pour le pistolero Jordan Crawford, Portland devrait remporter la bataille des seconds couteaux.

Avantage : Portland 

Les Pelicans ont une des attaques les plus efficaces de la ligue cette saison. Mais sans Cousins, et avec Davis qui va être ciblé, Alvin Gentry pourra-t-il trouver des solutions alternatives sur demi-terrain pour aider son All Star ? Là est toute la question pour le technicien vétéran des Pels qui devra également juguler la force de frappe que représente le duo Lillard – McCollum. Fort d’une cinquième saison d’affilée à 50% de victoires ou plus à la tête des Blazers, Terry Stotts semble avoir un petit avantage. Outre celui du terrain, il dispose d’un effectif quasi au complet, et cette fameuse continuité.

Avantage : Portland

Contrôler le rythme du jeu. On aurait très bien pu vous mettre un classique « ralentir Anthony Davis » mais la véritable clé du jeu des Pelicans, c’est leur rythme. Le fameux « pace ». Ils sont 1ers en NBA avec 103 possessions par match. Avec Rondo et Holiday à la baguette, NOLA aime la relance pour trouver des paniers faciles. Si le repli défensif des Blazers est au point, ça ira pour Portland qui forcerait alors son adversaire à un jeu sur demi-terrain avec les lancers et les 3-points comme différentiels. Des points sur lesquels effectivement, NOLA ne tiendrait pas.

Egalité 2-2

24 octobre : Portland – New Orleans (103-93)

2 décembre : Portland – New Orleans (116-123)

12 janvier : New Orleans – Portland (119-113)

27 mars : New Orleans – Portland (103-107)

Les Blazers partent favoris dans cette série du fait de leur classement, tout simplement avec l’avantage du terrain qui en découle. Si Portland assure à domicile, il devrait s’en sortir pour s’offrir une revanche attendue face à Golden State au deuxième tour. Lillard et McCollum vont effectivement devoir lutter face à un duo très redoutable défensivement en Holiday et Rondo mais le talent des Blazers, et leur profondeur de banc, pourraient faire la différence.

Comme en saison régulière, ça sera néanmoins sans douter serré et ça pourrait aller jusqu’en 6 ou 7 matchs. Dans le même temps, il faudra évidemment surveiller le duel Davis vs Davis, entre Anthony et Ed, comme un de ces matchs dans le match qui pourrait être décisif. De manière plus générale, le secteur intérieur de Rip City (Nurkic, Davis, Collins et même Leonard si besoin) aura un rôle essentiel pour limiter l’impact du quasi MVP, Anthony Davis.

Portland 4-3

Game 1 : à Portland, samedi 14 avril (4h30)
Game 2 : à Portland, mardi 17 avril (4h30)
Game 3 : à la Nouvelle Orléans, jeudi 19 avril (3h00)
Game 4 : à la Nouvelle Orléans, samedi 21 avril (23h00)
Game 5 : à Portland, mardi 24 avril (à déterminer)*
Game 6 : à la Nouvelle Orléans, jeudi 26 avril (à déterminer)*
Game 7 : à Portland, samedi 28 avril (à déterminer)*